Retards au travail : Un dispositif de contrôle et d’identification pour les agents du Ministère des Finances et du Budget

Le ministre congolais des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, a lancé un appel, mardi 20 novembre 2018 à Brazzaville, à tous les cadres et agents des régies financières, de saisir cette deuxième chance pour rompre avec les vieilles pratiques et les antivaleurs, du genre retards au travail ou départs du travail avant l’heure, en abandonnant seuls leurs chefs hiérarchiques au bureau.

«Un dispositif de contrôle et d’identification de chaque agent, au moyen de l’empreinte digitale et de l’iris de l’œil, sera mis en place. Je suis celui qui ne recule pas devant une option déjà prise. Je serai intraitable envers quiconque ne prendra pas le train de la réforme en marche », a martelé le ministre des Finances et du Budget avant de rappeler que rappeler que « sans informatisation de l’administration, il n’y aura jamais de sécurisation des recettes de l’Etat, encore moins de collecte et de dépense de qualité ».

Au Congo, l’absentéisme au travail a marqué une «légère hausse».

Si la santé ou des motifs personnels sont «naturellement» citées comme premières causes d'absence, les fonctionnaires congolais sont aussi démotivés par leurs conditions de travail.

Les locaux sont souvent rudimentaires, voire insalubres, les moyens bureautiques font cruellement défaut, la formation professionnelle est, pour ainsi dire, inexistante.

Les multiples plans de modernisation et d’informatisation ne vont pas plus loin que les sphères ministérielles. La plupart des cadres moyens et subalternes se contentent de venir faire acte de présence le matin. L’après-midi, ils vaquent à leurs multiples occupations informelles : politique, commerce, artisanat, cultures maraîchères, la sape…

La corruption règne, les systèmes d’avancement restent opaques. Bref, les services publics vont à vau-l’eau.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville