Les opérations de nettoyage prescrites ne font pas encore reculer le poids des ordures dans plusieurs espaces marchands de la ville océane. La proximité des denrées alimentaires avec la poubelle, ce mardi 2 juin 2025, en rajoute à l’état d’insalubrité dans lequel loge cet espace marchand, l’usager qui s’y rend, a du mal à se frayer un chemin du fait des pistes glissantes. Une mixture de débris d’aliments et des tiges de légumes en pleine décomposition jetés par des commerçants renvoie des effluves nauséabonds. Non loin de là, une poubelle s’étend à perte de vue, preuve que les ordures traînent depuis longtemps. Un cliché qui n’est pas reluisant pour la capitale économique du Congo.
La horde de mouches qui se dépose sur les légumes étalés à même le sol, des poissons frais ou fumés et tous les aliments accessibles au citoyen lambda s’entremêlent avec les ordures.
Ce phénomène ne retient pas l’attention des commerçants qui installent leurs étals et tables, tout autour.
Depuis plusieurs semaines, cette montagne de déchets ne cesse de croître, forçant les commerçants à s'installer au milieu des ordures.
L'insalubrité flagrante expose les denrées alimentaires à la contamination, faisant planer le spectre du choléra et d'autres maladies infectieuses sur la population locale.
Malgré la gravité de la situation, les autorités compétentes semblent rester inactives face à cette urgence sanitaire.
La proximité de cette décharge improvisée soulève des questions sur l'efficacité des services municipaux et la priorité accordée à l'hygiène publique dans la capitale économique.
« Je vends mon poisson ici depuis plusieurs années, et, chaque fois, c’est pareil. Je ne peux pas laisser ma place sans avoir une autre option », explique une vendeuse.
Les commerçants du marché Fond Tié-Tié appellent à une intervention rapide pour éviter une catastrophe sanitaire imminente.
La résolution de cette crise nécessitera une action concertée des autorités locales et des services de gestion des déchets pour restaurer la salubrité et la sécurité dans cette zone commerciale cruciale de la ville de Pointe-Noire.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR