Séminaire international Burkina Faso : la contribution de Deve Maboungou a porté sur les défis de la sécurité africaine

Deve Maboungou a participé samedi, en qualité d’enseignant-chercheur de l’Institut Thales Afrique, au colloque intitulé : « Stratégie et perspectives pour une gestion efficace des crises politico-militaires en Afrique ». Une riche expérience de partage et de réflexion collective.

Un moment d’échange intense, qui a réuni chercheurs, décideurs et praticiens engagés, autour d’un enjeu majeur pour l’avenir de notre continent : la stabilité politique et la prévention des conflits.

La contribution de Deve Maboungou a porté sur les défis de la sécurité africaine, avec la volonté de proposer des pistes de réflexion et d’action concrètes, adaptées aux réalités locales.

« Je remercie chaleureusement les organisateurs pour cette initiative et l’ensemble des participants pour la qualité des débats. Parce que penser la paix, c’est déjà œuvrer pour elle », nous a confié le jeune enseignant-chercheur de l’Institut Thales Afrique.

On rappelle qu’à un relatif désintérêt pour l'Afrique sub-saharienne au sortir de la guerre froide a succédé, depuis le début de la décennie 2000, un réinvestissement notable de la part des puissances extérieures au continent. Les Etats-Unis, la Chine ou l'Inde y déploient une activité croissante.

Les causes en sont diverses : la richesse en matières premières et en énergie intéresse, tandis que l'instabilité du continent inquiète.

Si l'Afrique sub-saharienne est une terre de contrastes que l'on ne saurait qualifier de façon univoque, elle est aussi un espace de conflits, traversé d'un arc de crise sur une ligne allant du Soudan et de la Corne de l'Afrique au Congo et affecté, dans sa partie occidentale, par une instabilité chronique.

En 2003, 20 % de la population du continent et 15 Etats sur 54 étaient touchés par la guerre.

Les causes de ces conflits sont évidemment multiples. Les facteurs culturels, religieux, politiques, militaires, économiques s'entremêlent sur fond de crise de l'Etat.

Les conséquences de ces crises dépassent le simple cadre des Etats : l'entrave au développement, le risque sécuritaire régional, les trafics criminels internationaux, les risques sanitaires majeurs, affectent le continent et au-delà, les régions voisines. L'indifférence n'est pas permise et une intervention extérieure peut être nécessaire, parfois sous la forme ultime de l'intervention militaire.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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