Congo/ 8 mars : Exhortation des femmes à prendre conscience de leur rôle dans la construction de Moungoundou-Nord

L’importance de la Journée internationale des droits des femmes 2025 ne saurait être sous-estimée. Il ne s’agit plus d’aborder les sujets inachevés sur le front de la justice de genre, mais de se préparer à résister à la régression active et à l’assaut grandissant contre leurs droits. A Moungoundou-Nord dans le Niari (sud), le Sous-Préfet Adrien Mavoungou, a mis les petits plats dans les grands pour la réussite de cette journée placée localement cette année sous le thème : « Femme congolaise, défends-toi pour ton autonomisation ».

Au programme, exhortation des femmes à prendre conscience de leur rôle et de leur place dans la construction de Moungoundou-nord, la sensibilisation sur certaines violences faites aux femmes en rapport avec la loi Mouebara, l’éducation des filles à la santé, la distribution des préservatifs, jeu de nzango.

La rencontre entre les deux épuipes féminines s'est soldée sur un score nul partout.

Le Sous-Préfet de Moungoundou-Nord, Adrien Mavoungou, a encouragé les femmes à la pratique des activités agricoles afin de réduire la dépendance aux produits importés à l’origine de certaines maladies.

Il a également annoncé, à un an de la présidentielle au Congo-Brazzaville, la tenue le 16 mars prochain d’une messe d’action de grâce et d’intercession en faveur de la paix et du vivre ensemble au cours de laquelle les grâces du Seigneur Jésus-Christ seront implorer sur la circonscription de Moungoundou-Nord et sur le pays.

Elle réunira toutes les confessions religieuses présentes dans la circonscription.

En marge des activités prévues, Adrien Mavoungou, a fait don des légumes de son propre potager aux femmes de Moungoundou-Nord pour les encourager à faire de moungoundou-Nord le grenier au Niari.

Journée internationale des droits des femmes. Un moment souvent réduit à l’amusement, au folklore et à la célébration. Le pagne devient l’emblème national.

Au Congo-Brazzaville, les femmes défilent et paradent dans la ville arborant fièrement de nouveaux modèles. Après les festivités, elles prennent d’assaut les bars, les restaurants et les plages pour partager des verres, savourer des repas copieux et s’amuser.

Mais cette journée n’est pas qu’une parure, elle ne devrait pas se résumer à des défilés pour montrer la beauté d’un tissu ou à des discours politiques de circonstance.

Femme brave, femme battante, Femme courageuse… Autant de qualificatifs pour désigner la femme congolaise au regard du rôle essentiel qu’elle joue dans la société.

Pourtant, malgré cette image idéalisée, ses droits restent encore largement bafoués.

Certes, plusieurs mesures ont été prises en faveur des droits des femmes congolaises, mais beaucoup reste à faire pour garantir leur pleine jouissance et leur effectivité.

En définitive, le 8 mars devrait être une journée de bilan, un moment pour les femmes congolaises de mettre à nu les violations et les discriminations dont elles sont victimes et de revendiquer les meilleures conditions de vie et de travail. Elle ne devrait pas être qu’une parenthèse festive et folklorique, car une fois les festivités terminées, les mêmes inégalités persistent.

Depuis plus d'un siècle, la Journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars dans le monde entier. Il s'agit d'une journée mondiale qui reconnaît et célèbre les réalisations des femmes tout en sensibilisant à l'inégalité et à la discrimination entre les sexes.

Les graines ont été plantées en 1908, lorsque 15 000 femmes ont défilé dans la ville de New York pour réclamer une réduction du temps de travail, un meilleur salaire et le droit de vote.

Un an plus tard, le Parti socialiste américain a proclamé la première Journée nationale de la femme. L'idée d'en faire un événement international revient à Clara Zetkin, communiste allemande et défenseur des droits des femmes.

En 1910, elle l'a évoquée lors d'une conférence internationale des femmes travailleuses à Copenhague. Sa suggestion a été soutenue à l'unanimité par les 100 femmes de 17 pays qui participaient à la conférence.

La première Journée internationale de la femme a été célébrée en 1911, en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse.

Elle a été officiellement reconnue par les Nations unies (ONU) en 1977. Le premier thème adopté par l'ONU (en 1996) était « Célébrer le passé, préparer l'avenir ».

L'idée originale de Mme Zetkin pour une célébration internationale n'était pas liée à un jour particulier. La date du 8 mars a été choisie après que les femmes russes eurent réclamé « du pain et la paix » lors d'une grève en temps de guerre en 1917. Quatre jours après le début de la grève, le tsar a été contraint d'abdiquer et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes.

Selon le calendrier julien alors en vigueur en Russie, la grève des femmes a débuté le 23 février. Dans le calendrier grégorien utilisé dans le reste du monde, cette date est le 8 mars.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville