Congo : L’UNICEF visite la localité de Mossaka, victime des inondations

Le district de Mossaka, situé dans le département de la Cuvette (au Nord du Congo-Brazzaville), a été victime des grandes inondations qu’a connu le pays dans un passé récent. La localité a souffert de plusieurs maux, notamment, les maladies hydriques ou diarrhéiques, la pollution des eaux, le manque d’infrastructures scolaires et sanitaires, qui ont causé une véritable catastrophe humanitaire. L’UNICEF, organisme onusien, qui est dévolu à la cause et à la protection de l’enfant n’a ménagé aucun effort pour subvenir à la rescousse des populations sinistrées dans la communauté urbaine puis dans le district de Mossaka, à travers les villages, Bonga, Likenzé et Konda. Cette deuxième étape du périple s’est déroulée du 3 au 7 février 2025.

Dans la poursuite de la réponse aux résultats et du constat des projets réalisés par l’UNICEF après le sinistre causé par les inondations, afin d’apporter quelques solutions idoines aux populations sinistrées, l’UNICEF a mené des actions ou des opérations d’assistance et de soutien à la population désemparée et démunie.

Lors de cette deuxième étape après Makotimpoko, la mission conjointe entre l’UNICEF et les médias est arrivée à Mossaka, le 3 février et a fait la ronde des 8 quartier de la Communauté urbaine de Mossaka.

Dans cette Commune, l’UNICEF a réhabilité un puits amélioré avec système mécanique manuel, dans l’enceinte de l’hôpital de base de Mossaka. Il a aussi installé une unité de chlore pour le traitement de l’eau, une fabrique des produits appelés Aquatabs, des comprimés qui traitent l’eau : 1 comprimé dans 10 litres d’eau, qu’on boit, 30 minutes après.

M. Eric Théogène Mbouloukoué, assistant sanitaire et Surveillant général dudit hôpital, très satisfait de cet apport de l’UNICEF, en ce qui concerne l’eau potable exprime sa grande satisfaction et remercie l’acte posé.

« En tout cas, grande est ma joie depuis que vous êtes venus nous doter de cet instrument d’adduction d’eau. Une eau très potable qui soulage les internes de l’hôpital, nous même, le personnel sanitaire, et même les habitants de cette localité. Ils viennent de partout, parfois de très loin, pour venir se servir de cette eau potable », a-t-il confié à la délégation onusienne.

En plus du puits amélioré, qu’on peut appeler forage, l’hôpital a été doté d’une unité de fabrique des Aquatabs, des comprimés pour traiter l’eau.

Comme partout ailleurs, la délégation de l’UNICEF a visité des écoles où ils ont partagé des kits scolaires (Sacs bleus,  des cahiers et bics...).

Il faut signaler que Mossaka compte 13 écoles primaires publiques pour 79 enseignants communautaires.

Dans le village Bonga, situé à 15 kilomètres de Mossaka centre, sur la rive droite de la rivière Sangha, axe Likouala-Mossaka, a une école primaire, qui n’a que deux enseignants communautaires et 81 élèves. Outre les grandes inondations, ce village a connu une autre inondation en fin de l’année dernière.

« Lors de cette dernière inondation, les populations ont connu des épidémies et diverses maladies : palu ; diarrhée ; anémie, transfusion sanguine difficile ; tension artérielle ; gastrite ou estomac. Ayant engendré des besoins tels que, manque de médicaments et des soins appropriés. Pour une population d’environ 300 personnes, le village a besoin d’un hôpital », a révélé l’infirmier Mpaka Botsili.

Et puis, remontant la Sangha sur la rive gauche à 25 kilomètre de Mossaka-centre, le village Likenzé lui, est doté d’une école primaire et les élèves ont bénéficié d’un espace ami jeune, endroit approprié pour l’occupation des jeunes gens qui, après le traumatisme vécu pendant les inondations, ont plus que besoin de l’évasion, des moments ludiques pour leur épanouissement psychique et psychologique.

Konda fut le dernier village visité, le 6 février 2025 par la délégation onusienne. La localité a une école primaire avec 243 élèves pour 3 enseignants dont 2 communautaires. L’UNICEF avait offert 100 kits scolaires aux enfants du primaire. M. Bila Ngatsala Kevin est directeur depuis 3 ans. Il y a également un collège avec 220 élèves. On y trouve un centre de santé intégré. Un puits amélioré mécanique manuel fonctionne à merveille, pour le bonheur des populations villageoises et des pêcheurs, qui autrefois, ne s’abreuvaient qu’à l’eau de la rivière.

« Pendant cette période d’inondation, nous étions comme des prisonniers chez nous-même ! Manger, dormir, se soigner, aller à l’école pour nos enfants, était difficile. Des maisons se sont écroulées par le fait des montées des eaux. Il y a un bébé qui en est mort. Son papa, revenu de pêche toute la nuit se reposant, la maman, sortie, allant chercher à manger, l’enfant s’est réveillé et est tombé dans l’eau, pendant que le papa dormait profondément. Au retour de la maman, elle constata que l’enfant n’y était plus. Le papa se réveillant en sursaut, malheureusement, après un temps de recherche, on retrouva le bébé déjà mort. Trop tard », a relaté avec vive émotion, le chef du village Serge Ngambomi.

Le chef du village Konda réclame la sollicitude des autorités de la République afin que ceux-ci leur construisent une digue.

A l’UNICEF, Serge Ngambomi dit sa reconnaissance et ses remerciements pour leur assistance permanent. « Il est toujours venu à notre secours, toutefois, lorsque nous sommes en difficulté. C’est un vrai partenaire qui mérite notre bénédiction. Que les mânes des ancêtres puissent leur accorder plus de volonté et de moyens », a-t-il imploré.

VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville