Au Congo, la friperie c’est-à-dire les vêtements de seconde main importés d’Europe, pourtant prisés par les populations à cause de leur qualité et surtout de leur prix très accessible, était l’affaire des pauvres. La tendance a changé. Maintenant, tout le monde s’y intéresse, question d’éviter les vêtements chinois et fourre leur nez dans ces marchandises où tout se mélange.
Certaines familles de la ville de Brazzaville s’adonnent actuellement à la friperie qui consiste en la vente des habits, sacs, souliers et draps usés en détails sur les différents marchés disséminés à travers la capitale congolaise, afin de trouver les moyens de survie pour leurs enfants.
Le « Sola » se vend souvent en bordure de route, étalé à même le sol ou accroché aux murs. Le vendeur passe des journées debout sous la canicule pour aguicher ses clients.
Etalée au marché, la friperie ressemble à un business merdique. En réalité il s’agit d’une affaire bien structurée.
Les détaillants s’approvisionnent chez les grossistes. Eux même ont des fournisseurs en Europe.
Ce type de commerce se trouve en pleine expansion à travers les rues et les marchés de la ville de Brazzaville.
Les vendeurs misent sur quelques articles de valeur qu’ils peuvent vendre à un prix élevé pour reconstituer le capital investi, avant de procéder au solde des restes des marchandises qui peuvent être comptées dans le rang des bénéfices.
Ce commerce, souligne les vendeurs, comporte plus des risques de tomber en faillite si l’acheteur fait un choix sur un ballot qui n’a pas d’articles de valeur.
L’Etat, qui a compris qu’il s’agit d’un business fructueux, a augmenté les taxes douanières et gagne désormais beaucoup d’argent grâce à la friperie.
Historiquement, les origines de la friperie remontent au moyen âge. À cette époque, seuls les personnes riches, donc les personnes issues de la noblesse et de la royauté avaient les moyens financiers pour s’offrir assez régulièrement de vêtements neufs.
Le reste de la population, ne pouvait pas s’en acheter par manque de moyen. Alors, elle s’achetait des habits déjà porté par les riches.
Mais aujourd’hui ce n’est pas le cas, car nous trouvons plusieurs catégories des personnes vêtus d’habits de friperie.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville