Congo : Le Commandant des Forces de police le général André Fils Obami Itou en tournée d’inspection dans les Commissariats de police de Brazzaville pour améliorer la sécurité

Après sa prise des fonctions en juillet dernier, le Commandant des Forces de police, le général de police de 1ère classe, André Fils Obami Itou, a entrepris, vendredi 25 octobre 2024, sa première tournée d’inspection dans plusieurs Commissariats de Brazzaville, la capitale congolaise. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une vaste réforme des services de sécurité, menée par le gouvernement, pour moderniser les infrastructures policières et renforcer la lutte contre l’insécurité.

Partout où il est passé, et se montrant attentif aux réalités des forces de l’ordre, le Commandant des Forces de police, le général André Fils Obami Itou, a conforté les forces de l’ordre, qui font un boulot incroyable, dans des conditions de plus en plus difficiles.

Cette tournée d’inspection dans plusieurs Commissariats de Brazzaville, a également été l'occasion pour le nouveau patron de la police nationale, d'évoquer l'un de ses chantiers prioritaires : la lutte contre l’insécurité causée par le phénomène « bébés noirs et kulunas », devenue un goulot d’étranglement pour la population des grandes villes du Congo dont Brazzaville où des cas d’agression aux armes blanches sont signalés souvent dans plusieurs quartiers.

Le Commandant des Forces de police, le général André Fils Obami Itou, a inspecté les conditions de travail dans les Commissariats de Brazzaville, tout en évaluant les besoins urgents exprimés par les forces de l’ordre.

Il a souligné, avec force et détermination, l’importance d’équiper correctement les policiers afin d’améliorer l’efficacité des interventions et de renforcer la confiance de la population envers les autorités.

Le général André Fils Obami Itou a également abordé la question de la modernisation des installations, promettant des investissements significatifs pour mettre à niveau les Commissariats de Brazzaville et offrir un environnement de travail plus adapté aux défis sécuritaires croissants.

Et partout où il est passé, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à œuvrer pour une sécurité durable, tout en redynamisant les moyens mis à disposition de la police nationale.

Ce plan de modernisation et d’amélioration des conditions de travail des policiers est perçu comme un élément clé dans le rétablissement de l’ordre et de la paix dans la capitale congolaise.

D’ailleurs, outre le Commissariat central du Djoué rénové, les travaux s’effectuent également au niveau des Commissariats de la Coupole, de la Frontière, de Massengo, de Kombo et bien d’autres. Un véritable gage de confort des conditions de travail pour les policiers, mais aussi de réception des usagers.

Lors de cette tournée d’inspection dans plusieurs Commissariats de Brazzaville, des foules en liesse ont accueilli avec ferveur, devant les Commissariats, le patron de la police nationale.

Une preuve apodictique de l'estime des Congolais vis-à-vis du nouveau Commandant des Forces de police et de la confiance qu'ils placent en lui.

Tout le monde parle au Congo-Brazzaville quand la police est défaillante, mais personne ne parle quand elle fait bien les choses.

Ces derniers temps, les Congolais notent une amélioration tangible de la situation sécuritaire dans les grandes agglomérations du pays. Le nombre de violations des droits de l'homme et d'atteintes à ces droits a diminué.

S’agissant de pratiques illégales, les statistiques disponibles ne mesurent qu’une partie de ce qui se passe dans la société. C’est ce qu’on appelle le « chiffre noir » de l’insécurité. Il faut donc avancer avec une grande prudence dans ce domaine. Pour autant, avec les outils dont on dispose, rien n’indique que les villes congolaises soient devenues plus violentes ces derniers temps, c’est même l’inverse qui apparaît.

Le sentiment d’insécurité a globalement stagné. Les atteintes aux biens, les vols avec violence ont baissé à Brazzaville et à l’intérieur du pays grâce à la détermination de la force publique.

Les Congolais observent la coalition des unités de police et de gendarmerie sur les lieux de commission des actes ou d’interpellation des délinquants.

Ils attribuent cette baisse au déploiement de beaucoup plus d'effectifs sur la voie publique dans les secteurs les plus criminogènes et les plus fréquentés.

Par exemple, les criminels d’Oyo dans la Cuvette (avec assassinat d’un homme à la station-service) ont été rattrapés 2 ou 3 jours après leur forfait.

Ceux qui avaient assassiné et coupé le pied à l’étudiant, capturés en moins de 3 jours. On a appris que le pied a été également récupéré et enterré dignement.

Le démantèlement de toute la bande des braqueurs de Pointe-Noire dont le chef de bande a hélas trouvé la mort et une partie d’argent (20 millions de FCFA) récupérée et mise en scellé pour la justice, selon le communiqué de la police.

Tout ceci est très encourageant et peut être mis sur le crédit d’un meilleur dynamisme de la police et voire du début d’une nouvelle étape de collaboration des populations à la production de la sécurité pour tous, tel que l’appelle de tous ses vœux le nouveau patron de la police nationale, déterminé à remettre les « compteurs à zéro, à la condition que les gens se réajustent… ».

Toutefois, les améliorations tangibles de la situation ne doivent pas occulter les défis sérieux en matière de sécurité et des droits humains auxquels le Congo-Brazzaville et ses dirigeants doivent s'attaquer au quotidien pour consolider les progrès réalisés sur le terrain.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville