Depuis qu’une chape de plomb est tombée sur le Congo après la présidentielle du 20 mars dernier, la France a demandé mardi que des institutions internationales fassent « la lumière » sur la situation au Congo, où l'armée est accusée par l'opposition de s'en prendre à des civils dans le département du Pool.
«La France suit avec préoccupation la situation au Congo, notamment dans la région du Pool, où certaines informations font état d'activités militaires qui toucheraient les populations civiles », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
«La France souhaite que la lumière soit faite sur ces développements, en toute transparence, notamment par le biais des organisations appropriées (Nations unies, CICR) et que l'accès humanitaire soit garanti », a-t-il ajouté, en appelant au respect des populations civiles.
Les autorités congolaises assurent qu'il s'agit d'opérations ciblées, qui ne visent que des « centres de commandement » du pasteur Ntumi. Mais des témoins évoquent des écoles détruites et des victimes civiles.
Edwige KISSINGER