Amnesty International, une tour de pise pour le gouvernement congolais

Pendant qu’Amnesty International affirme que les bombardements de l’armée congolaise auraient fait au moins 30 morts dans le département du Pool, le ministre congolais de la Communication, Thierry Moungalla accuse l'ONG de parti pris avant de brandir les premières conclusions de la mission humanitaire dans le Pool menée par l'organisation Caritas, conjointement avec les autorités congolaises.

«Amnesty International nous a habitués depuis quelques mois à des attaques totalement injustifiées sans avoir quelque élément technique ou scientifique sur le terrain capable de recouper leurs affirmations gratuites », dénonce Thierry Moungalla.

Amnesty International a assuré que les frappes aériennes gouvernementales menées depuis 15 jours dans le département du Pool dans le cadre de la traque du Pasteur Ntumi, ont touché des zones fréquentées par des civils : habitations, écoles et églises. L’ONG a pu compiler les témoignages de plusieurs habitants de la région.

Des journalistes qui ont tenté de se rendre dans les zones touchées disent en avoir été dissuadés par les forces de l'ordre sur place au motif que leur sécurité n'était pas assurée. Pour l’ONG, il s'agit là d'une utilisation illégale de la force par les forces de sécurité et d'une violation flagrante des obligations des droits de l'homme.

Amnesty demande qu'une enquête indépendante approfondie et impartiale puisse être diligentée.

Aurélie ISSIMBA