Congo : Quand l’UPADS viole les lois de la République en complicité avec le PCT

La loi votée par le Parlement est un acte juridique de portée générale et obligatoire. La vie en société n’est rendue possible que par l’application d’un ensemble de règles de droit qui l’organisent, dans un souci de sécurité et de justice. Après avoir mis fin à l’esclavage, au joug de la colonisation, l'UPADS (l’Union panafricaine pour la démocratie sociale), parti leader de l'opposition congolaise, fondé en 1991 par Pascal Lissouba, n’est pas encore prêt à mettre un terme à cette injustice qui réduit les femmes à des citoyens de seconde classe. Son Secrétaire Général Pascal Tsaty Mabiala, a décidé de violer, sans scrupule, la loi électorale en complicité avec le PCT, le parti au pouvoir. Les listes de l’UPADS déjà validées ne contiennent même pas cinq femmes dans tout le pays.

 A quoi ça sert de voter les lois au Congo-Brazzaville si elles ne sont pas respectées par ceux qui dirigent le pays ?

On rappelle que le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, avait annoncé, le 13 août 2010, à l’occasion de son adresse à la nation, la décision de faire voter, par le parlement, une loi assurant la parité hommes-femmes aux fonctions politiques, administratives et électives.

A ce titre, cette décision courageuse est l’une des plus importantes décisions politiques du chef de l’Etat, qui a choisi la parité, plutôt qu’une politique de quotas qui réduit la place des femmes à la seule volonté politique, faisant de la loi un idéal égalitaire, partie intégrante du pacte social défini par le Président de la République, lui-même, pour le bien-être de tous les congolais et l’accélération du développement national.

En mai 2017, le ministre congolais de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou a fait savoir, à Brazzaville, aux dirigeants des partis et associations politiques que désormais, chaque parti ou association devra réserver obligatoirement un quota de 30% aux femmes aux différents scrutins.

Raymond Zéphirin Mboulou avait même promis des sanctions aux formations politiques qui n’appliqueront pas cette disposition.

«Une liste qui n’aura pas réservé un quota de 30% aux femmes sera immédiatement invalidée. Nous serons surtout très regardants aux élections, conformément aux dispositions de la nouvelle loi électorale », avait déclaré le ministre congolais de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local.

Malheureusement, comme on peut le constater,  cette loi qui redonne aux femmes congolaises leurs droits et leur juste place et qui reflète les aspirations de l’époque, des congolaises et de la société toute entière, a été violée par l’UPADS.

Ceux qui dirigent le Congo et qui ont une grande parcelle d’autorité dans l'organisation des élections n’ont pas été très "regardants". Comme d’habitude. Ils ont validé, les yeux hermétiquement fermés, toutes les listes des candidats de l’UPADS aux prochaines élections législatives.

Le fameux quota de 30% aux femmes aux différents scrutins peut encore attendre.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville