Congo – Enseignement supérieur : L’Ecole Africaine de Développement a participé activement au Salon européen de l’Education de Paris

Les 21, 22 et 23 novembre 2025, s’est tenu le Salon européen de l’Education 2025, place de la Porte de Versailles à Paris en France. Le Salon européen de l’Education est le rendez-vous incontournable pour affiner votre projet d’orientation et construire un avenir au service des autres. Parcourssup, c’est plus de 26.000 formations : une multitude de possibilités et autant de questions. Orientation, dossiers de candidature, débouchés. Pas facile de tout maîtriser, mais le Salon européen de l’Education à Paris est là pour vous aider à y voir clair ! Organisé en partenariat avec l’Académie de Paris, retrouvez au programme : des informations détaillées sur les filières d’études ; des conseils pratiques pour préparer Parcoursup et les concours ; un focus sur les débouchés et les carrières ; des échanges avec des étudiants, formateurs, professionnels de santé et responsables d’établissements, des conférences, ateliers et stands animés par des experts. Un Salon organisé en partenariat avec le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; de l’Association des Villes Universitaires de France. De retour de France, Monsieur Olivier Mabiala Mikanou, directeur général de l’Ecole Africaine de Développement (EAD) a répondu aux questions de notre correspondant local au Congo, à Brazzaville.

* Monsieur Olivier Mabiala Mikanou, vous êtes directeur général de l'École Africaine de Développement, établissement d’enseignement supérieur privé. Depuis quand êtes-vous à la tête de cet établissement ? Et puis, pouvez-vous nous présenter l’EAD (École Africaine de Développement) et ses missions ?

** Je suis à la tête de cette école d’enseignement supérieur il y a quatre (4) ans. Quant à l'École Africaine de Développement, elle est un établissement d'enseignement supérieur privé agréé par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et, elle a pour mission : d'offrir des formations conformes aux standards académiques nationaux et internationaux accessibles à tous et de préparer les étudiants à réussir tant sur le plan professionnel qu'académique.

* Justement, vous disposez donc désormais d’un agrément définitif ?

** Évidemment, l'EAD a reçu un agrément définitif qui lui permet de former au niveau licence et au niveau master.

* Monsieur le DG, vous venez de prendre à un Salon sur l'éducation en France. Pouvez-vous nous en parler succinctement ?

** Oui, effectivement, j'ai eu l'honneur de représenter l'EAD lors du Salon européen sur l'éducation, qui s'est tenu en France et qui constitue en soi, une référence dans le domaine de l'enseignement supérieur. Lors de ce Salon, j'ai participé à plusieurs séances de travail avec des responsables académiques et des chargés de coopération de différentes institutions et écoles professionnelles, afin d'explorer des possibilités de collaboration et de nouer des partenariats stratégiques pour renforcer le rayonnement international de notre école, l'EAD.

* Alors, combien d'écoles congolaises ou africaines, y avait-il ?

** L'EAD était la seule. La seule école qui a représenté le Congo, mais, il y avait d'autres écoles d'Afrique, notamment, celles d’Afrique de l’ouest et australe. Le Congo n’était représenté que par l’EAD.

* Monsieur le DG, actuellement, quels sont les développements récents de l'école ? Quelle est l’actualité de votre école ?

** Il faut d'abord que je le dise que, l'EAD a obtenu récemment l'agrément ministériel nous autorisant à proposer des formations de niveau Master. C'est une avancée majeure et significative, dans l'élévation institutionnel de l'EAD et, cela nous permet d'élargir notre offre académique, pour mieux répondre aux besoins des étudiants et des professionnels en activité.

* Quelle est la date prévue pour le début des prochaines rentrées académiques de cette année 2025-2026 ?

** Alors, les rentrées académiques à l'EAD sont organisées de la manière suivante : en octobre, nous avons eu la rentrée des plus jeunes, des nouveaux bacheliers. Et cette rentrée a eu lieu le 13 octobre dernier.

Après, est venu le tour de la rentrée des troisièmes années qui est intervenue le 8 décembre passé. Ensuite, nous aurons une autre rentrée pour le cycle des travailleurs, pour la formation continue et cette rentrée aura lieu le 13 janvier prochain, donc en 2026. Et aussi la rentrée du cycle Master, qui interviendra le 26 janvier 2026.

* Vous avez parlé de la rentrée des travailleurs. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

** Alors, pour les travailleurs, nous les formons en fonction de leur profil et des besoins de leurs entreprises. Il y a des agents de l'État, il y a aussi des agents du secteur privé qui viennent chez nous pour la formation continue et ces formations-là sont adaptées aux besoins de leurs entreprises et par rapport à leur profil. Nous recevons les agents venant de tous les secteurs, donc, public et privé.

Et j’avoue que ça se passe plutôt bien, parce que, la formation à l'EAD, est de qualité et elle répond naturellement aux besoins des entreprises.

* Monsieur le DG, dites-nous, pour avoir accès à l'EAD, faut-il obligatoirement avoir le baccalauréat ou, si quelqu'un a le niveau terminal, qui aspire à l'apprentissage, pourrait-il avoir cette possibilité ?

** A l'EAD, dans le passé, bien entendu avec l'autorisation de notre Ministère de tutelle, nous recevions à cette époque-là des jeunes Congolais et même des agents de l'État ou du secteur public, qui n'avaient pas de diplôme requis, le baccalauréat. Mais depuis un certain temps, le Ministère nous a demandé de ne recevoir que les agents, travailleurs, étudiants, enfin élèves, qui ont le baccalauréat pour se faire former à l'EAD. C'est une recommandation du Ministère de l'Enseignement supérieur.

* Monsieur le DG, quelqu'un qui a fait comptabilité, qui a de l'expérience, mais qui malheureusement n'a pas le diplôme requis, peut-il venir pour parfaire ses connaissances ?

** Évidemment, c'est la valorisation des acquis de connaissances. Il peut revenir pour continuer d’apprendre et son inscription se fera sur dossier. Il y a une commission qui fonctionne au sein de notre établissement, pour examiner les dossiers, au cas par cas, des travailleurs, qui ont une certaine expérience et leurs inscriptions dépendent effectivement de ce qu'ils ont déjà acquis et de ce qu'ils souhaiteraient faire. Et à l'EAD, tout se passe bien avec ce genre de formation.

* Alors, Monsieur le DG, quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants, travailleurs ?

** Nous encourageons vivement les étudiants et les travailleurs, qui doivent investir dans leur formation. Nous offrons des formations de qualité. Ce qui se fait à l'étranger, se fait aussi au pays, à l'EAD notamment. Pour les travailleurs, qu'ils soient issus de la fonction publique ou du secteur privé, la formation continue est essentielle, pour renforcer leurs compétences, progresser dans leur carrière et s'adapter aux évolutions du marché de l'emploi. Nous invitons également les parents à soutenir les enfants dans ce choix.

Car chaque étudiant, ici à l'EAD, trouve satisfaction par rapport à la formation que nous mettons à leur disposition. Parce que, à l'EAD, c'est la rigueur, c'est la qualité, la discipline, la ponctualité. Et les enseignants sont des enseignants qui viennent des universités publiques de notre pays. Mais aussi des professionnels expérimentés venant des grandes entreprises de notre pays.

* Justement, par rapport à la formation, par rapport au corps professoral, comment se fait la sélection ? Vous dites que vous recevez les enseignants des deux universités de la place, Marien Ngouabi et Denis Sassou-N’Guesso. Quelqu'un qui a de la connaissance, par exemple en Management ou en Comptabilité, qui n'enseigne pas dans l’une des universités, peut-il prétendre avoir des enseignements à l’EAD ?

** Tout le monde ne peut pas enseigner à l'EAD, parce que nous ne recrutons pas tout le monde. Même si vous avez des diplômes, vous travaillez quelque part, nous avons mis en place une procédure de sélection. Et ça se passe au niveau des départements qui fonctionnent au sein de l'EAD. Ces départements ont pour mission de recevoir les dossiers des candidats qui veulent venir dispenser des cours à l'EAD et de regarder par rapport aux critères de sélection. Si tel ou autre répond aux critères de sélection, évidemment, il est possible qu’il soit retenu. Et après, nous organisons des entretiens avec ceux que nous sélectionnons pour voir si réellement le dossier qu'ils ont eu à fournir concorde avec leurs compétences et leurs profils.

Donc, à l'issue de ces entretiens, nous publions une note de service qui prend en ligne de compte tout ce que nous retenons pour dispenser les cours à l'EAD. Et pour la nouvelle année, ce travail est en cours. Il y a des équipes qui se sont déployées dans des entreprises pour chercher des compétences qui nous permettront de renforcer les formations que nous organisons à l'EAD.

* Existe-t-il des modalités particulières pour les parents qui ont plus de deux enfants à inscrire à l’EAD ?

** Pour les familles démunies ou défavorisées, les parents à deux ou trois enfants bacheliers, il y a une politique qui existe à l'EAD, qui fonctionne depuis quelques années. Et cette politique consiste à accompagner les parents qui sont en difficulté.

Mais cela ne se fait pas de manière arbitraire. Nous demandons aux parents de nous adresser des correspondances. Nous passons également dans les églises pour discuter avec les responsables des églises qui, dans leur communauté, ont certainement des enfants qui expriment le besoin de se faire former, mais qui n'ont pas les moyens pour continuer avec la formation universitaire.

Ainsi, par le biais de ces canaux, nous faisons la sélection et nous octroyons des bourses d'études aux bacheliers issus des familles défavorisées.

* Justement, est-ce que l'école africaine de développement allie la formation à l'emploi ?

** Bien sûr que oui, évidemment. Après la formation de nos étudiants, nous avons un service de vie étudiante qui accompagne les étudiants dans la recherche des stages, la recherche de l'emploi et les statistiques aujourd'hui le prouvent que nos étudiants, partout là où ils sont retenus pour les stages ou pour un emploi, s'expriment pleinement.

On va donc dire que la qualité de la formation à l'EAD est une priorité. Nous ne formons pas seulement sur le plan théorique, mais il y a des travaux pratiques qui sont organisés, des travaux dirigés qui permettent aux étudiants, non seulement d'avoir la théorie, mais aussi la pratique pour être aptes et prêts à être utilisés sur le marché de l'emploi.

* Pour terminer, un message à l'emploi des futurs étudiants, des étudiants de l'école africaine de développement ou des parents d’étudiants, qui ont parfois des difficultés à subvenir aux frais académiques de leurs enfants ?

** Je dois vous dire que, nous sommes conscients de la réalité actuelle de notre pays. Nous traversons une crise économique et les parents sont dans des difficultés.

Aujourd'hui, s'inscrire à l'EAD normalement devait être une priorité pour chaque parent parce que nous gérons au cas par cas les situations des étudiants. Il y a des étudiants qui viennent nous voir ou les parents qui viennent nous voir pour nous dire qu'ils ne peuvent pas payer la totalité, par exemple, du coût de la formation sur une année. Et nous leur donnons la possibilité de payer progressivement en fonction de leurs moyens.

Donc, je lance un appel à l'endroit des parents qui continuent à garder encore leurs enfants à la maison de se rapprocher de nous. Nous avons une cellule de communication qui fonctionne à l'EAD, qui renseigne, qui oriente. Que les parents viennent nous voir et ensemble, nous pourrons regarder comment inscrire leurs enfants et accompagner leurs enfants tout au long de leur formation. Il ne faudra pas que le côté financier soit un obstacle pour les parents et pour la formation de leurs enfants.

Nous sommes conscients que la situation économique est difficile. Et ce n'est pas la première année que l'EAD demande aux parents de venir inscrire leurs enfants malgré les difficultés financières. C'est ce que nous faisons depuis trois ans déjà. Nous recevons les parents, nous regardons ensemble, même les parents retraités qui viennent inscrire leurs enfants, petits-enfants chez nous à l'EAD. Nous les accompagnons dans la mesure du possible. Voilà donc le mot que je tenais à dire. Merci !!!

Propos recueillis par VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville