Congo : Guy-Brice Parfait Kolelas chicotte le PCT et conteste la reconduction des membres de la Commission électorale

Le président de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), Guy-Brice Parfait Kolélas qui se dit déjà prêt pour le prochain scrutin, qui sera organisé au plus tard le 21 mars 2021, selon les délais constitutionnels, a déploré la gestion chaotique du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) avant de contester la reconduction des membres de la Commission électorale, notamment celle de son président Henri Bouka, qui est également président de la Cour suprême.

«Le mal du Congo s’appelle la gestion chaotique du PCT », a déclaré l’ancien membre du gouvernement entre 2009 et 2015 et qui attend encore l’investiture de son parti à deux mois de la présidentielle au Congo-Brazzaville.

Il a déploré aussi la composition de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), sur Rfi.

Pour lui, celle-ci n’est pas du tout équitable : « C’est la même CNEI qui a été reconduite. À la tête de la CNEI, on a désigné Henri Bouka, qui est en même temps juge et parti parce qu’il est également président de la cour suprême. C’est un refus de transparence, alors que le président de la République a dit dans son discours sur l’état de la Nation que nous allons à une élection transparente et apaisée. Elle sera transparente sans que la CNEI ait été composée équitablement », s’est plaint M. Kolélas sur Rfi.

Guy-Brice Parfait Kolélas a proposé dimanche 3 janvier 2021 à Brazzaville, son projet ambitieux sur la décentralisation effective du Congo, s’il est désigné candidat à la présidentielle de mars prochain par son parti.

Avec lui, le Congo devra passer de douze (12 ) départements à quatre (04) provinces décentralisées, dotées chacune d’une personnalité juridique et d’une autonomie administrative et financière.

Candidat malheureux à la présidentielle contestée de 2016, Guy-Brice Parfait Kolélas s'était classé deuxième au premier et unique tour derrière le Président Denis Sassou-N’Guesso.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville