Denis Sassou N’Guesso veut davantage des routes pour unir physiquement les congolais

Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, répondant aux vœux des forces vives de la nation et des corps constitués nationaux ce mardi à Brazzaville, a réitéré sa volonté et sa détermination, en dépit de la crise financière,  à construire davantage des infrastructures routières pour non seulement désenclaver le pays afin de le placer sur la voie de la modernisation et du progrès, mais aussi pour assurer l’unité physique du territoire national afin que l’horizon, pour chaque Congolaise et chaque Congolais, ne se limite pas au seul prisme de leur lieu de résidence.

«Le réseau routier offre l’avantage d’une circulation fluide facilitant la mobilité sur l’ensemble du territoire national, source d’un large brassage de nos populations et facteur de consolidation de l’unité prônée par notre devise », a déclaré le Président Denis Sassou N’Guesso.

Selon le Chef de l’Etat, les départements du pays sont actuellement desservis par au moins une route bitumée. La Likouala, quant à elle, est actuellement raccordée au réseau national, à partir de Pokola dans la Sangha, grâce à une route en terre lourde.

« Tous les bassins de production agricole sont à présent reliés aux principaux pôles de consommation. La construction des aéroports dans tous les départements et la modernisation des ports fluviaux constituent autant d’atouts qui renforcent nos capacités de transport et de communication. Le but étant de matérialiser une grande et noble ambition : placer le Congo au rang de grand pays agricole pour résoudre la question de l’autosuffisance alimentaire », a ajouté le Président congolais.

« Nonobstant les rigueurs imposées par la crise économique et financière actuelle, nous nous sommes engagés, pour 2021, à maintenir un seuil d’investissement garantissant la poursuite ou l’achèvement des projets qui renforcent le maillage du territoire », a promis Denis Sassou N’Guesso qui a appelé à la mobilisation et l’engagement de toutes les forces vives de la nation, en tant que gestionnaires de la cité, dans le cadre d’une responsabilité collective et partagée.

Le développement économique passe avant tout par le développement de la route. Le président Denis Sassou N’Guesso l’a bel et bien compris. Le numéro un congolais a construit, malgré la crise économique qui sévit le pays, 3.000km de routes bitumés en 2015, contre moins de 1.000 km au début de l’année 2000.

Au pas de course, Denis Sassou N'Guesso a également construit 9.000km de routes d’intérêt départemental ou interdépartemental aménagées, plus de 100 ouvrages de franchissement de type pont construits. En dehors d’Impfondo (nord), tous les chefs-lieux des départements sont déjà ouverts à Brazzaville par route bitumée. Le Congo est dorénavant relié au Gabon, au Cameroun et à l’Angola (Cabinda) par des voies terrestres bitumées ou en cours d’achèvement.

Depuis l’époque coloniale le chemin de fer était la seule voie terrestre pour relier Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales agglomérations du Congo. La voie ferrée est en train d’être délaissée par certains usagers qui profitent plutôt d’une route de plus de 500 kilomètres.

En juillet dernier, Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS/opposition), chef de file de l'opposition congolaise, a reconnu que l’un des points positifs de la gestion du Congo par le Président Denis Sassou N’Guesso aura été de forger et de consolider son unité physique.

« Plus que ses prédécesseurs, Sassou a réussi l’unité physique du Congo. Il faut le lui reconnaître. Il a réussi à faire le maillage du territoire, donc à réaliser l’unité physique du pays, un des éléments de cette unité dont parlent les pères fondateurs dans la devise : ‘‘Unité-Travail-progrès’’ », a déclaré le député de Loudima, Pascal Tsaty Mabiala, invité de l’émission Décryptage sur Vox TV.

« L’unité c’est aussi le brassage des populations. Aujourd’hui, tous les congolais se reconnaissent. A l’époque il fallait faire un mois pour partir de Pointe-Noire jusqu’à Impfondo. Mais de nos jours, c’est une affaire de 2 ou 3 jours. Et tout ça c’est grâce au président Sassou », a soutenu le candidat malheureux à la présidentielle de mars 2016.

Aujourd’hui, plus encore qu’hier, va s’inscrire dans les faits, l’engagement pris dans « La marche vers le développement : Allons plus loin ensemble », de donner au Congo un réseau routier fiable, diversifié et moderne pour consolider cette unité physique.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville