Ancien colonel à la retraite et 5ème membre dans l’ordre de préséance du Comité militaire du parti en 1977, Jean Michel Ebaka s’est éteint mercredi à Brazzaville.
Officier colonel de police à la retraite, Jean Michel Ebaka est quasiment resté sous éteignoir depuis la chute du CMP en 1979.
De ses états de service que nombre de ses promotionnaires trouvent excellents, cet officier formé en France, est présenté comme un ’’ policier de cru’’.
L’homme qui a eu un cursus purement policier, est entré dans l’armée, à l’intégration de la police dans celle-ci, sous Marien Ngouabi, au lendemain des évènements du 23 mars 1970, avec le putsch manqué de Kiganga. À cette dilution de la police dans l’armée, alors qu’il est commissaire divisionnaire, Jean Michel Ebaka aurait pu prétendre au grade de colonel, à défaut de celui de général. Par pure condescendance de l’Armée sur la police, il est ramené au grade de commandant et s’en contente.
Jean Michel Ebaka a assumé les fonctions de directeur général de la police, directeur de l’école nationale de Police, de même qu’il fut sous le président Marien Ngouabi, président de la commission de contrôle et de vérification du Parti Congolais du Travail, en même temps qu’il assurait la présidence de la ‘’commission des biens mal acquis’’. Une commission dissoute sans texte réglementaire, à la mort du président Marien Ngouabi. Certains de ses membres furent même emprisonnés. Très corporatiste, et en sa qualité de membre du CMP, Jean Michel Ebaka s’opposa à l’arrestation de ses collègues qui furent relâchés dans la foulée. Sous Pascal Lissouba, il a assumé les fonctions de préfet de la Cuvette.
À la chute du CMP, Jean Michel Ebaka est taxé d’appartenir à ‘’l’aile Yombi Opango’’, avec d’autres compagnons d’infortune dont Pierre Anga et Okongo Nicolas.
À un peu plus de 80 ans d’âge, Jean Michel Ebaka s’est éteint mercredi à Brazzaville.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
