France-Congo, je t'aime moi non plus…

La France et le Congo-Brazzaville : toute une histoire ! Une histoire d'amour longue et tumultueuse, faite d'influence et de rejet. Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, la relation entre les deux pays reste toujours forte. Le consul général de France à Pointe-Noire, Joël Renou, l’a rappelé au cours de la réception organisée, dimanche 14 juillet 2019, à sa résidence à l’occasion de la célébration de la fête nationale française.

«Cette relation est toujours forte, solide et ancienne et le fait que nous soyons toujours parmi les premiers investisseurs en est une preuve», a déclaré Joël Renou, avant de rappeler les visites du président congolais, Denis Sassou N’Guesso en France ces derniers mois et celle du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères en juin 2018.

Le consul général de France à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, a évoqué les différents projets économiques, culturels et dans le domaine de la santé menés au niveau de Pointe-Noire.

Il s’agit du projet de la salle de cinéma Canal Olympia du groupe Bolloré en collaboration avec les équipes de la mairie, les projets menés par l’Agence française de développement (AFD), notamment le plan d’urgence du port autonome de Pointe-Noire (construction quais de commerce et port de pêche industrielle, appui à la filière halieutique et préservation de la ressource halieutique) dont une partie du budget a été délégué à l'AFD par l’Union européenne.

Il y a aussi le projet de drainage et de lutte contre les inondations, le prolongement de l’appui aux différents centres d’éducation, de formation et d’apprentissage, le projet Lisungui avec le transfert monétaire aux ménages et la construction d’une caisse sociale dans l’arrondissement 4 Loandjili, les actions des ONG françaises financées par l’AFD. Il s’agit du GRET (appui au secteur artisanal, action de solidarité internationale), ASI (contre les violences faites aux femmes et aux filles), le programme IECD (dépistage de la drépanocytose, formation des personnels dans les hôpitaux) et la convention programme pour un appui aux dispositifs d’insertion et de formation pour les jeunes entrepreneurs. A cela s’ajoutent les actions du Samu social pour la protection des enfants de la rue, du service de Coopération et d’Action culturelle qui finance plusieurs projets d’aide dans le département de Pointe-Noire, le SCAC (appui au renforcement des différentes associations), le REIPER (contre les violences faites aux femmes, aux mineures incarcérées) ainsi que celle de l’Institut français du Congo (IFC) qui soutient les jeunes talents congolais.

Le consul général de France s’est dit aussi satisfait de l’accord que le Congo vient de signer avec le FMI. Un accord qui permet d’entrevoir une sortie de crise, selon lui.

La France, voilà un Peuple que le Congo-Brazzaville admire par son ingéniosité mais qui peut historiquement se demander si nous n’avons pas de tout temps payé un prix bien élevé et contre les intérêts évidents de la France à une amitié bien embarrassante.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville