Le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba a patronné le lancement des activités du secrétariat permanent du Conseil national du dialogue, mardi 9 juillet à Brazzaville. Le lancement de ces activités s’est décliné sous la forme d’un séminaire atelier qui se tient pendant trois jours. Comme il fallait s’y attendre, des personnalités de l’opposition, pourtant conviées à ladite activité ne s’y sont pas présentées.
Soixante-dix participants, essentiellement membres du secrétariat permanent du Conseil national du dialogue, des délégués des partis politiques, de la société civile, des associations et/ou ONG des femmes, des jeunes, des sages et notabilités traditionnelles prennent part à l'atelier, organisé avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement.
Aussi, pendant trois jours, les participants seront édifiés sur les missions fondamentales et le fonctionnement du Conseil national du dialogue (CND) et apprendront des concepts de base sur le dialogue et la paix, à travers des thématiques bien ciblées.
Parmi les thèmes retenus, il y a entre autres, celui sur : "Le Conseil national du dialogue : sa nature, son organisation et ses missions" ; "Les techniques de prévention et de gestion des conflits" ainsi que "Le rôle des femmes et des jeunes dans la gestion des conflits".
Ce séminaire a pour but de contribuer à la concrétisation des mécanismes inclusifs de dialogue, à travers l’opérationnalisation du CND, l’unique cadre institutionnel et légal de dialogue politique au Congo, prenant appui sur Constitution de 2015.
À l’ouverture des travaux, le Premier ministre a estimé qu’en lançant les activités du CND, le Congo vient de marquer un pas de plus vers la préservation des conflits politiques, sources d’instabilité dans le pays depuis de longues dates. « Ce jour, nous venons magnifier cette valeur qu’est le dialogue. C’est une donnée cardinale et un mode opératoire efficace dans la résolution des conflits, particulièrement dans le domaine politique. En lançant les activités du CND, nous posons un acte qui contribuera à façonner un nouveau Congo digne d’être légué à la postérité, dans un esprit pacifique pour plus de progrès dans tous les domaines », a souligné Clément Mouamba.
Martin Mbéri, secrétaire permanent du CND a relevé que cet organe consacre le génie congolais en faveur de la paix et de l’unité nationale. « En instituant le Conseil national du dialogue, notre génie politique commun a voulu rendre formelle une pratique qui depuis toujours a aidé notre pays à sortir des situations les plus difficiles, surtout dans les périodes post-électorales ».
Prenant la parole à son tour, le représentant-résident du Programme des Nations unies pour le développement au Congo, Malèye Diop, a salué les efforts consentis par le gouvernement dans la préservation des conflits, surtout sur le retour de la paix dans le département du Pool, grâce la signature, le 23 décembre 2017, d’un accord entre le gouvernement et la partie rebelle.
Signalons que le CND est un organe consultatif, de concertation, d’apaisement et de recherche du consensus entre les forces vives de la Nation. Il se réunit à la demande du président de la République et a pour mission de débattre et de se prononcer sur les grands problèmes politiques d’intérêt national liés à la promotion de la paix. En somme, le « Mbongui », dans la pure tradition congolaise. Et il est de tradition que fâché ou pas, ayant raison ou tort, que l'on réponde à l’appel du mbongui.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville