Congo – Tentatives d'attentats terroristes : Les congolais impatients d'en savoir davantage sur les suites de l'enquête

Le gouvernement congolais a annoncé le 30 novembre dernier, l'arrestation d'un présumé terroriste dont l'intention était d'attenter aux intérêts français et américains au Congo. Depuis lors, de nombreux congolais sont dans l'expectative et attendent comme promis, d'être mis au courant de l'évolution de l'enquête.

S'il est une affaire qui outre l'attente des salaires, passionne les congolais ces derniers jours, c'est celle de la tentative d'attentat contre les ambassades de France et des États-Unis d'Amérique, dont le gouvernement a fait état dans la nuit du 30 novembre 2017.

Pour de nombreux congolais qui saluent la promptitude des services de police qui ont diligenté les investigations ayant « conduit à l'interpellation d'un individu d'une trentaine d'années, de nationalité congolaise et de confession musulmane », le gouvernement doit aller au bout de la logique qu'elle s'est elle-même imposée, en rendant compte au peuple des suites de cette affaire hautement sensible et qui implique outre mesure, un apport citoyen de tous.

Et de s'interroger : « On nous a dit qu'on a arrêté quelqu'un. Qu'on le présente à la télé, comme ça se fait dans les pays qui vivent ces situations. Cela permet déjà d’accélérer l'enquête de voisinage et de rattraper d'éventuels complices, car des gens reconnaîtront forcément l’individu, ainsi que ses fréquentations. Or, ça fait 4 jours que le ministre a parlé, et depuis, plus rien. »

D'autres trouvent l'affaire elle-même sujette à caution. « Telle qu'on connaît notre police là, si c'était vrai, l'homme en question aurait tout dit de lui même et on allait nous brandir ses aveux. Si on ne dit rien, c'est qu'il n'y a rien. »

D'autres encore se demandent, « à quand l'arrivée des enquêteurs français et américains, qui dans le cas d'espèce ont parfaitement le droit d'être associés à l'enquête, surtout qu'ils disposent des moyens d’investigations qui peuvent faire défaut à la police congolaise.»

Autant de questions pour lesquelles certains intellectuels pensent qu'il y a eu une erreur de communication et notamment de verbatim dans la gestion de cette affaire, car « en ayant endossé le rôle dévolu au procureur de la république, le gouvernement s'est attribué une posture qu'il ne peut tenir dans la durée.»

Sur les réseaux sociaux, de nombreux sites traitant de l'actualité congolaise se font des gorges chaudes pour cette affaire.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville