Politique : La Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC) affute ses armes pour les échéances futures

La Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC) a tenu, le 26 avril 2025 à Brazzaville sa session ordinaire de son conseil fédéral, sous la supervision de Jean-Félix Demba-Ntelo, président du présidium de la FOC. En présence de M. Jacques Bananganzala, 1er Vice-président, coordonnateur général adjoint par intérim de l’IDC, Constant Guenoni, 2e Vice-président, président du FRACAD, Pierre Kouhatana, 2e Vice-président de la Composante de la CJ3M.

Convoqué par décision n°04/FOC/CFN/P du 6 avril 2025 du Présidium du Bureau Politique de la Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC), le conseil fédéral à son siège de Moungali, sis rue Bassoundi, dans le 4e arrondissement de la capitale.

Cette session a connu la participation de la totalité des membres du Conseil fédéral issu des trois composantes politiques constituant la FOC, Fédération de l’Opposition Congolaise, à savoir : le Front pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel (FROCAD) ; l’Initiative pour la Démocratie au Congo (IDC) et la Composante Jean-Marie Michel Mokoko (CJ3M).

Un communiqué final a sanctionné ladite session ordinaire du conseil fédéral de la Fédération de l’Opposition Congolaise.

Dans son mot d’ouverture, le président du Présidium, Jean-Félix Demba-Ntelo, a de prime abord, « souhaité la bienvenue aux conseils venus des départements du pays puis en félicitant leur disponibilité et leur détermination pour participer à ses assises, qui se tiennent, il faut l’avouer, dans un contexte politique international dominé par les conflits armés en Afrique, notamment à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud, en Europe, entre la Russie et l’Ukraine, au Proche-Orient, entre la Palestine et Israël ».

« Au plan national, la situation de crise multidimensionnelle aigue n’a toujours pas trouvé d’issue, et la misère du peuple ne cesse de s’amplifier pendant que les gouvernants se lancent dans la diversion, à travers une campagne électorale anticipée pour l’échéance de 2026 », a-t-il déclaré.  

« Malgré l’aggravation de la misère du peuple, le pouvoir se complait dans une autosatisfaction béate avec des cérémonies festives tels l’anniversaire de la date du 5 février 1979 et la Journée internationale de la femme », a renchéri le président du FOC.

Par ailleurs, les participants à cette session du conseil fédéral se réjouissent de la prise de conscience collective exprimée par les appels au rassemblement des forces de l’opposition. Malgré cela, une telle approche nécessite une concertation préalable, afin de définir les objectifs communs et tirer les leçons des échecs antérieurs, a indiqué le communiqué final.

Au cours de cette session, la force de l’opposition congolaise adhère à toute initiative des vraies forces de l’opposition pour l’élection de 2026 avec un nombre d’exigences comme : la libération préalable des prisonniers personnels de Monsieur Denis Sassou Nguesso que sont Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa ; l’amnistie générale en faveur de tous les prisonniers et exilés politiques ; la tenue d’un dialogue national inclusif.

« Ainsi, l’approche de la FOC à propos du dialogue inclusif découle d’une profonde analyse de l’histoire politique de notre pays qui nous permet de circonscrire nos objectifs et stratégies d’un dialogue national inclusif dont les points essentiels sont : réconcilier les Congolais et mettre fin aux violences politiques ; mettre un terme au naufrage abyssal en cours dans le pays et jeter les bases essentielles d’un nouveau départ pour la reconstruction du Congo qui exige une transition politique systémique afin d’une refondation de l’Etat-nation et la relance de l’économie nationale, la répartition équitable des richesses nationales », a indiqué le communiqué final.

Pour 2025 écoulé, une feuille de route a été adoptée et s’articule autour du fonctionnement optimal de toutes les instances de la FOC et de l’implantation territoriales des plateformes. De même, un programme similaire lié à la mise en place des antennes dans tous les pays occidentaux.

Le communiqué final a indiqué que les travaux du Conseil fédéral de la Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC) se sont déroulés dans un climat de sérénité et de responsabilité.

Aussi, répondant aux question de la presse, le président du FOC, Jean-Félix Demba-Ntelo, a-t-il éclairé la lanterne des uns et des autres sur le rôle d’un chef de file de l’opposition congolaise. « C’est un titre nominatif du président de la République. Le chef de l’opposition se dessine et se désigne de facto, après les votes d’un scrutin », a expliqué Demba-Ntelo. « L’opposition n’a point de place dans un gouvernement, puisque Honoré Sayi est astreint à solidarité gouvernementale », a-t-il signifié.

Il a aussi rejeté les accusations de Tsaty-Mabiala sur Clément Mierassa, qui serait un opposant des réseaux sociaux, qui n’aurait pas une réelle assise électorale. "Le président Mierassa est bel et bien dans son rôle d’opposant, qui éclaire les congolais surtout sur les question économiques et socio-politiques de l’heure", a-t-il souligné.

VALDA SAINT-VAL/ Les Echos du Congo-Brazzaville