Congo : ça sent le roussi à l’UPADS

Des courants divergents au sein de l'Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), Parti du professeur Pascal Lissouba se sont retrouvés le mardi 22 avril dernier à Brazzaville au cour d’un conclave où ils ont signé une déclaration sur des griefs attribués à Pascal Tsaty-Mabiala qu’ils accusent : de dilettantisme ; de violations répétées des textes fondamentaux du parti par la direction politique issue du congrès de 2013 ; gouvernance chaotique du Parti ; parricide politique perpétré et refus catégorique de Pascal Tsaty-Mabiala d’organiser de façon inclusive et consensuelle le congrès extraordinaire pour sauver le Parti, entre autres. Eu égard de ce qui précède, les courants signataires de cette déclaration conjointe sont : La Renaissance Panafricaine de l’UPADS ; UPADS nouvelle génération et UPADS génération Etoile. Les frondeurs de l'UPADS exigent donc la tenue immédiate du congrès extraordinaire.

Considérant que, après juin 2013, l’UPADS n’a plus tenu de congrès pour le renouvellement de ses instances et organes de gestion,

Considérant par voie de conséquence qu’à partir de juin 2017, soit quatre ans après la durée légale des mandats, tous les organes de gestion du Parti sont frappés de forclusion et sont devenus illégaux et illégitimes et que, dès lors, le parti n’a plus eu de direction politique légale et légitime depuis ce temps,

Considérant les violations répétées des textes fondamentaux du Parti par la direction politique issue du congrès de 2013,

Considérant la gouvernance chaotique du Parti par Pascal Tsaty-Mabiala et le risque de dislocation et de disparition qu’il fait courir au parti sur la scène politique nationale,

Considérant que les nombreux actes et prises de position de Tsaty-Mabiala sont contre-nature, comparés à la vision du président fondateur du parti, le professeur Pascal LISSOUBA, et que ces actes et positions politiques portent gravement atteinte aux valeurs défendues par le Parti et dénature son identité politique.

Considérant le parricide politique perpétré par monsieur Tsaty-Mabiala contre les idéaux et la ligne politique fixée par le président fondateur du parti, le professeur Pascal Lissouba, parricide traduit par le changement de l’idéologie du parti, le vagabondage politique, l’inconséquence idéologique et l’incapacité à fédérer pour construire l’unité du Parti,

Considérant le danger que fait courir Pascal Tsaty-Mabiala à la démocratie congolaise obtenue de haute lutte par le peuple congolais,

Considérant que l’UPADS est fille de la démocratie congolaise, née de la conférence nationale souveraine de 1991 et est au service de la démocratie congolaise qu’elle souhaite perpétuelle.

Vu le refus catégorique de Pascal Tsaty-Mabiala d’organiser de façon inclusive et consensuelle le congrès extraordinaire pour sauver le Parti,

Vu l’inaction fonctionnelle du parti et le blocage du processus d’organisation du congrès,

Vu les dispositions des articles 24, 25 et 26 des statuts du Parti qui autorisent l’existence des courants au sein de notre parti, lesquels courants sont aujourd’hui les seules manifestations de l’existence du Parti sur le terrain.

Au nom de l’intérêt supérieur du parti et de la démocratie congolaise,

Vu l’état de nécessité,

Nous, membres et sympathisants du parti, dirigeants des courants politiques du parti soussigné à savoir :

- La Renaissance Panafricaine de l’UPADS,

- UPADS nouvelle génération,

- UPADS génération Etoile,

Déclarons :

1- Rejetons unanimement la commission préparatoire mise en place par le premier secrétaire sortant.

2- Considérons toutes les instances et organes du parti, issus du congrès de 2013 illégaux et illégitimes et, de ce fait, ne reconnaissons plus, à compter de ce jour, la qualité de premier secrétaire de l’UPADS à Pascal Tsaty-Mabiala.

3- Condamnons et rejetons toute immixtion des forces obscures extérieures au parti pour maintenir ou installer à la tête de notre parti un homme lige par des procédés antidémocratiques, servant contre les intérêts du parti et ceux de la nation congolaise,

4- Convenons ce jour de la mise en place consensuelle d’une, commission ad’hoc chargée de préparer le congrès extraordinaire dans les plus brefs délais.

                                                                                                Fait à Brazzaville, le 22 avril 2025

Pour les courants signataires :

VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville