Le samedi 4 janvier 2025, les corps constitués nationaux et la force vive congolaise ont fait la présentation des vœux du nouvel an au Président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence Denis Sassou Nguesso et à son épouse, Mme Antoinette Sassou Nguesso, Première dame. La cérémonie s’est déroulée au Palais des Congrès de Brazzaville dans une ambiance enthousiaste et patriotique dans une salle archicomble, pour présenter au chef de l’Etat et à son épouse des vœux de santé, de bonheur, de longévité, de prospérité et de succès au couple présidentiel et à toutes sa famille.
Dans une salle du Palais des Congrès pleine à craquer, deux allocutions ont été prononcées : celle du Premier président de la Cour Suprême, M. Henri Bouka qui, au nom de des corps constitués nationaux et des forces vives de la Nation, s’est exprimé pour la circonstance afin de porter la voix de tout le peuple congolais, afin de souhaiter au couple présidentiel une bonne et heureuse année 2025, qui vient de commencer il y a quelques jours seulement.
Dans un langage qui lui est propre, sincère, responsable et pragmatique, le Premier président de la Cour Suprême a de prime abord fait une analyse et un rappel sur la situation sociopolitique et économique actuel du pays.
Néanmoins, il a reconnu les avancées et les faibles de cette situation que vit le Congo, notre pays. Sur le plan judiciaire par exemple, il a fait un mea culpa sur la latitude et les attitudes de cette institution, qui devrait faire montre de spontanéité devant les remarques successives et répétées du Président de la République sur certains faits d’indélicatesse des fonctionnaires sur les détournements et les corruptions avérées.
« Nous sommes coupables d’infamie, d’ignominie pour ne point dire pire parce que lorsque le père de la Nation dénonce, de manière récurrente, des comportements peu orthodoxes, cela veut dire, en français facile décrypté, ’’qu’il est accablé par les dénonciations multiples qu’il reçoit et qui ont été documentées’’ ; cela veut dire, « qu’il n’en sait que trop » ; nous en sommes confus… », a-t-il déclaré.
« En effet, vous disiez, Excellence, à cet égard (Nous citons) « Face au rôle moteur du secteur privé dans la mise en œuvre de nos ambitions sur l’emploi des jeunes, il sied d’accélérer la réforme de notre système judiciaire afin d’assainir le climat des affaires. J’insiste sur la nécessité, pour notre pays, d’améliorer le climat des affaires. Les pesanteurs dans la création des entreprises, les contrôles intempestifs et désordonnés ne favorisent pas l’essor du secteur privé (…) », a rappelé le Premier président de la Cour Suprême.
« Seule une justice impartiale et un contrôle d’Etat performant pourront nous garantir un service public de qualité et nous aider efficacement à lutter contre la corruption et autres antivaleurs. C’est en cela qu’il nous faut encourager toutes les opérations de vérification prévues ou menées dans les structures de l’Etat » (Fin de citation), a signifié Henri Bouka.
Répondant aux vœux présenté à lui et à toute sa famille par le Premier président de la Cour Suprême, Henri Bouka, le Président de la République, Denis Sassou Nguesso a pris la mesure de la situation.
Il a remercié les corps constitués nationaux et toute le forces vives qui, comme un seul congolais, debout et déterminé pour la bonne cause a accepté ce moment solennel et patriotique.
Evoquant la sempiternelle problème de l’éducation de la jeunesse et la question du grand banditisme urbain, le chef de l’Etat a précisé : « Entre temps, vous avez fait référence à la problématique en lien avec les questions de sécurité, en évoquant les comportements déviants de certains jeunes au sein de la Cité, notamment dans les périphéries urbaines. Cette situation nous interpelle tous en tant que parents, puisque le but de l’éducation est d’apprendre non les faits, mais les valeurs.
Un système éducatif ne peut, par lui-même, façonner la superstructure d’un pays. Mais, il peut produire de meilleurs citoyens et contribuer à l’amélioration de son capital humain.
Un penseur du 19e siècle ne disait-il pas, Je cite : « l’éducation commence aux pieds d’une mère et que chaque mot qu’entendra le petit enfant concourra à sa personnalité ». Fin de citation.
Pourtant, dans notre société, il n’est pas rare d’entendre certains parents, de plus en plus nombreux d’ailleurs, déplorer les actes de banditisme et de délinquance juvénile avérée à travers des vocables du genre : « OH ! CE SONT LES ENFANTS D’AUJOURD’HUI », a notifié Denis Sassou Nguesso, s’exclamant.
En outre, Denis Sassou Nguesso a abondé sur les valeurs cardinales de tout citoyen. « Il y a les valeurs et les principes partagés, comme la Solidarité, la Tolérance, la Justice, la Responsabilité individuelle ou collective, entendue comme le devoir de répondre de ses actes.
Nous avons la mission de partager et de protéger ces valeurs et ces principes, y compris en utilisant les rouages traditionnels, tels les chefferies coutumières, les autorités religieuses, les femmes, les jeunes, etc…
Le vivre ensemble devrait aider à construire la citoyenneté, considérée par-là comme l’Honneur et la Fierté d’être congolais ainsi que le patriotisme, défini comme notre dévouement au Congo notre pays, que Nous reconnaissons comme notre Patrie.
C’est pourquoi, J’invite les congolaises et les congolais au respect de l’Autre, au respect de la chose publique, au respect du bien public, en mettant fin aux actes récurrents d’incivisme perpétrés, entre autres, sur les infrastructures de développement et les équipements de base acquis à grands frais et au prix d’importants sacrifices.
Le Président américain John Fitzgerald Kennedy a légué à la postérité cette réflexion, Je cite : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays », a-t-il dit.
A noter qu’autrefois, la présentation des vœux du nouvel an se déroulait au Palais du Peuple, cependant, ce lundi 6 janvier, le Président de la République et son épouse recevrons les vœux du corps diplomatique accrédité en République du Congo, cette fois-ci, au Palais du Peuple.
VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville