Les Congolais inscrits sur les listes électorales seront appelés aux urnes en 2026 pour la présidentielle. Et avant cette année électorale, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a appelé mercredi 8 janvier 2025 à Brazzaville, les parlementaires de même que les autres citoyens à créer des conditions pour le maintien du climat de paix et de sérénité.
« L’année 2025 est une année charnière qui précède celle de l’élection présidentielle. A cet effet, les parlementaires de même que les autres citoyens sont appelés à créer des conditions pour le maintien du climat de paix et de sérénité », a déclaré Pierre Ngolo lors de la cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An des sénateurs et le personnel de la chambre haute du Parlement congolais au président de leur institution.
Un message qui intervient dans un contexte marqué par le débat sur une éventuelle candidature de Denis Sassou-N’Guesso à la présidentielle de 2026 car, il a la possibilité de se présenter pour un cinquième mandat, selon la Constitution en vigueur dans le pays.
Alors que ces partisans l’invitent à briguer un nouveau mandat, le locataire du palais du peuple continue de maintenir le flou sur son avenir politique.
Pour le parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir), une nouvelle candidature de Denis Sassou-N’Guesso « est une bénédiction et une chance » pour le Congo-Brazzaville.
En vérité, l'intérêt des Congolais, toutes tendances politiques confondues, est que l'élection présidentielle du 20 mars 2026 se déroule dans la transparence et la sérénité avec à la clé, un fichier électoral fiable et accepté par tous sans jérémiades et grincements de dents.
Pour éviter des lendemains électoraux agités au Congo, c’est donc, en amont, que les préparatifs doivent déjà s'opérer.
En veillant à ne pas, par ses propos ou son comportement, prêter atteinte aux institutions de la République. En prenant des dispositions pour que la campagne électorale, qui s'annonce rude, reste civilisée, équitable et n'entraîne pas des débordements ignobles et ignominieux.
Enfin, autant que possible, le débat politique devrait concerner les Congolais, sans interférences étrangères intempestives.
Dans cette perspective, il appartient au pouvoir en place de donner le tempo, de définir la bonne voie à suivre, de prodiguer les assurances et les apaisements qui instaurent la confiance entre les différents acteurs politiques et les électeurs.
La démocratie apaisée ne doit pas rester un vain mot ou une coquille vide.
Après la fièvre des mots, la décrispation est nécessaire.
L'image du Congo en dépend.
Le Président Denis Sassou-N’Gguesso, avec sa grande expérience, saura sans doute prendre les initiatives qui s'imposent le moment venu afin que force reste à la raison et non à la passion.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville