Gabon : Deux militaires abattus pour « tentative de coup d’Etat »

Les gendarmes du GIGN n’ont pas hésité à abattre deux des 6 assaillants du prétendu « coup d’Etat » du 7 janvier 2019 à Libreville au Gabon. Dans des images qui montrent la cruauté de l’opération, l’on découvre toute la froideur de l’assaut donné lundi matin par les gendarmes qui ont ainsi tué deux de leurs camarades au cours de leur intervention à Radio Gabon.

Plusieurs bureaux de radio Gabon ont été détruits par l’agressivité des gendarmes lors de cette intervention musclée. Des portes et des bureaux ont été cassés par la violence du GIGN qui cherchait à débusquer par tous les moyens les probables assaillants disséminés dans les locaux de la radio nationale.

Ces deux gabonais abattus, un gendarme et un militaire, membres du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ont été tués peu après 8h au siège de la Radio nationale.

Le groupe de jeunes militaires réclamaient hier une transition démocratique au lendemain des énormes ennuis de santé d’Ali Bongo. Malheur leur en a pris puisqu’ils y ont laissé la vie.

Deux soldats sont effectivement morts et 4 sont en garde à vue dans les locaux des services de la Direction générale de la contre ingérence (B2, service de renseignements militaires). Parmi eux le cerveau du mouvement, Ondo Obiang Kelly. Tous risquent la réclusion criminelle à perpétuité pour tentative de coup d’état.

On rappelle que depuis son accident vasculaire cérébral survenu à Riyad le 24 octobre 2018, Ali Bongo Ondimba n’a plus regagné son pays.

Le 31 décembre dernier un mini-discours d’à peine 3 minutes, a laissé entrevoir un homme terrassé par la maladie qui peinait à lire son discours.

Une « mise en scène » qui a fait dire au membre du MPJFDS qu’Ali Bongo n’était plus en capacité de diriger le Gabon.

Jack de MAÏSSA / les Echos du Congo Brazzaville