Nicolas Sarkozy a été présenté comme un prisonnier ordinaire, lors de son incarcération. Pourtant cela ne semble pas du tout le cas. Même en prison, l’ancien président reste protégé par des agents de sécurité affectés aux hautes personnalités. Un dispositif qui se justifierait par le statut de ce prisonnier pas comme les autres.
À l'intérieur de la prison de la Santé, où il est incarcéré depuis le mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy est protégé par deux officiers de sécurité. Les deux gardes du corps sont armés.
Cette protection est justifiée par le statut de l’ex président et les menaces qui pèsent sur lui.
Les deux policiers installés dans une cellule voisine de celle de l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy le resteront «tant que nécessaire» pour assurer sa sécurité, a assuré le nouveau ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.
Sans être des prisonniers, ces deux officiers du service de la protection des personnalités, le SDLP, logent dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy. Ils assurent la surveillance de l'ancien chef de l'Etat 24 heures sur 24.
Ce binôme est relayé par un autre binôme toutes les douze heures.
Face à l’incompréhension née de cette mesure visant à protéger un prisonnier en prison et qui plus est dans le quartier dit des personnes vulnérables, Laurent Nuñez a expliqué que « ces mesures de protection sont accordées sur décision du ministre de l’Intérieur, en vertu d’une tradition républicaine non écrite qui prévoit la protection, sans limitation de durée, des anciens présidents de la République ».
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville