Le Congo-Brazzaville ambitionne d’être le hub énergétique de l’Afrique centrale. Le gouvernement a annoncé, mercredi 18 septembre dernier, le démarrage de la construction, en janvier 2025, de son plus grand barrage hydroélectrique à Sounda, dans le sud du pays, en vue de la production de 600 à 800 mégawatts d’électricité. Son coût global est estimé à 1 300 milliards de F CFA préfinancés par la Chine. Les travaux de ce grand projet vont s’achever en juin 2030.
Avec plus de 2,5 millions d’habitants, Brazzaville et Pointe-Noire sont fréquemment confrontées aux problèmes de coupures prolongées d’énergie.
Les autorités évoquent souvent des pertes dans le circuit de transport du courant entre Pointe-Noire, qui dispose entre autres d’une centrale à gaz de plus de 450 mégawatts, et Brazzaville.
« Nous perdons dans une production totale de 720 mégawatts, entre 80 et 120 mégawatts entre Pointe-Noire et Brazzaville. Ce qui est produit se perd dans le réseau de transport », qui est défectueux, a expliqué Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais.
À ce problème s’ajoute la mauvaise gouvernance d’Énergie électrique du Congo (E2C), l’opérateur public chargé de gérer le courant, selon le ministre de la Communication et des Médias.
Le projet d’un barrage sur les gorges de Sounda date du 20e siècle. Il a été évoqué en 1888 avant d’être remis à l’ordre du jour en 1952.
Depuis son indépendance en 1960, le Congo-Brazzaville a déjà bénéficié de trois barrages hydroélectriques construits par la Chine sur son sol.
Ce soutien s’inscrit dans un historique de coopération entre Brazzaville et Pékin.
Outre le barrage d’Imboulou, l’on compte celui de Moukoukoulou (sud) d’une capacité de 74 mégawatts, inauguré en 1979, ainsi que le barrage de Liouesso (nord) de 19 mégawatts, inauguré en 2019.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville