L'affaire tient le haut de l'affiche dans les médias africains et sur les réseaux sociaux. À Brazzaville, Pointe-Noire et dans les autres villes, elle est sur toutes les bouches.
Le renoncement par le ministère des sports à organiser l'Afro-basket 2017 à Brazzaville, pour cause de crise économique sonne chez les sportifs congolais comme une humiliation relevant d'une farce de mauvais goût.
« Bendélé é kwéyi » autrement dit, l'étendard roule dans la poussière. « Football, handball, des échecs. Maintenant, il jette l'éponge pour le basket. La rupture, c'est aussi de se savoir incapable et de partir ». « Quand il avait accepté, il ne savait pas qu'il y avait la crise ? Il a mis le président devant le fait accompli par excès de zèle. Si ça ne tenait qu'à moi, il partait ». Tels sont entre autres, les propos qui alimentent les conversations des congolais, remontés contre leur ministre des sports.
Sauf revirement, le prochain Championnat d’Afrique des nations masculin de basket-ball (Afro-basket 2017) n’aura pas lieu au Congo-Brazzaville, du 19 au 30 août prochain.
Le 8 avril dernier, les autorités congolaises ont en effet transmis à la confédération africaine de basket-ball (FIBA-Afrique) une lettre de renoncement.
« Malheureusement, la conjoncture nationale et internationale marquée par la chute du prix du baril du pétrole, aggravée par un environnement socio-économique très morose, ne permet plus à la République du Congo d'honorer cet engagement », explique entre autre ce document.
La FIBA-Afrique tentait de faire revenir discrètement le Congo sur cette position. Les dirigeants du basket-ball africain ont été surpris et choqués? car le Congo dispose d’infrastructures parfaites, héritées des Jeux africains 2015, avec au moins une grande et belle salle sous-exploitée, à Kintélé.
Gymnase moderne de 10.000 places à Kintélé
Des contacts entre le ministère des Sports congolais et la FIBA-Afrique avaient certes été approfondis durant les Jeux africains. Mais le souhait d’organiser l’Afrobasket 2017 à Brazzaville semblait surtout être du côté de la confédération africaine.
Quant à la partie congolaise, elle était vraisemblablement désireuse de prouver que son Palais des Sports de 10.000 places n'allait pas devenir un « Éléphant blanc » .
Ce Championnat d’Afrique des nations devait être le premier organisé en Afrique centrale depuis l’édition 1974 en République centrafricaine.
Bertrand BOUKAKA