Pointe-Noire : le schéma d’alerte en cas de violence sur les enfants de la rue est opérationnel

Les enfants et jeunes en rupture familiale, communément appelés enfants de la rue sont plus souvent l’objet de violences diverses. Entre viols, mutilations ou prélèvement d’organes à des fins mystiques dans le pire des cas, ces enfants semblent abandonnés à eux-mêmes dans un univers de non-droit.

Le phénomène est récurrent dans la ville océane où des enfants dits de la rue sont régulièrement agressés. Le directeur départemental des droits de l’homme et des libertés fondamentales de Pointe-Noire entend lutter contre ce fléau.

Dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des enfants et jeunes de la rue de Pointe-Noire, le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture familiale et les acteurs publics avait signé, en avril 2014 à Pointe-Noire, la convention constitutive du cadre de concertation des acteurs de la lutte contre l’exclusion sociale des enfants en difficulté.

Mise en place pour une durée de trois ans, cette concertation permet aux différents acteurs de s’engager sur la prise en charge des enfants et jeunes en rupture familiale, de développer une gestion concertée des difficultés rencontrées par les acteurs sur le terrain et de consolider les interventions en faveur de ses enfants, en précisant les rôles et responsabilités de chaque acteur.

Ces assises ont abouti à la mise en place de plusieurs groupes d’acteurs qui œuvrent respectivement dans leur domaine d’activité. C’est le cas du groupe n°5 présidé par le colonel Jérôme Magnokou, directeur des droits de l’homme, qui travaille sur le schéma d’alerte ou procédures en cas de violence.

« Ce schéma d’alerte explique que si un enfant de la rue subi les actes de violence, il peut être accompagné par un individu soit une ONG vers les droits de l’homme ou à la direction départementale des affaires sociales pour une procédure administrative. Mais, si cette violence est avérée être une violence physique qui touche le Code pénal, il s’ensuit une procédure judiciaire et l’enfant est emmené devant le procureur pour enfants, celui-ci examine la question et traite l’affaire », a-t-il indiqué.

Arielle KAMBISSY