L’Université Marien Ngouabi confrontée au problème des ressources humaines qualifiées en 2017

L’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, au Congo, sera confrontée au problème des ressources humaines qualifiées, dans les années à venir, du fait des départs massifs à la retraite des enseignants, a-t-on appris auprès d’une source proche du Rectorat.

Les projections des départs à la retraite à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville indiquent que 110 enseignants permanents seront admis à la retraite d’ici à 2017 dont 19 enseignants de rang A, soit 31 en 2015, 31 en 2016 et 48 en 2017.

Cette hémorragie risque de laisser exsangue l’Université Marien Ngouabi  de Brazzaville car les contrats signés avec quelques professeurs titulaires de ce grand temple du savoir ne constituent jusqu’alors qu’un pis-aller.

L’université n’a pas de ressources humaines en quantité et en qualité. Selon des chiffres indiqués par la même source, 642 enseignants permanents de toutes catégories officient à l’Université Marien-Ngouabi depuis 2013, qui compte onze établissements. Mais, seulement un peu plus de la moitié exercerait efficacement.

Pour preuve, les Masters I et II en option Recherche ont été suspendus au département des Sciences et Techniques de la communication (STC) faute d’enseignants de rang magistral. À la faculté de Droit, les étudiants ne cessent de vociférer sur l’absence d’enseignants.

En dehors de ces problèmes académiques, il y en a d’autres aux plans infrastructurel, pédagogique et financier.

En dépit des efforts que déploie le gouvernement congolais dans la construction de nouvelles infrastructures, l’Université Marien Ngouabi a besoin d’améliorer sa capacité d’accueil, au regard de la massification des effectifs des étudiants dans les facultés.

A l’instar des facultés de Droit et de Sciences économiques qui ont bénéficié chacune d’un amphithéâtre de 1.600 places, la faculté des Sciences de la santé et l’Institut supérieur de l’éducation physique et sportive doivent aussi bénéficier de ce programme.

Rappelons que les autorités compétentes avaient déjà été alertées sur cette épineuse question de ressources humaines.

Aurélie ISSIMBA