Oyo : Grève illimitée à l’hôpital général Edith Lucie Bongo Ondimba

Médecins, infirmiers et autres agents de l’hôpital Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo dans le département de la Cuvette (nord), ont rangé leurs blouses dans les placards vendredi 18 juin 2021. Ils réclament des autorités le paiement d’au moins sept mois d’arriérés de salaires enregistrés dans cet établissement, le plus récent de cette envergue mis en service dans le pays.

Le mouvement est très suivi, selon les représentants des grévistes. Juste un service minimum est assuré.

Dans tous les services qui, d’ordinaire, comptent chacun au moins neuf employés, seuls deux agents se relaient en 24 heures.

Excédés par les mauvaises conditions de travail, ils exigent, dans leur préavis de grève, le paiement immédiat et sans conditions de trois mois d’arriérés de salaires sur sept.

A cela il faut ajouter la signature d’un protocole d’accord déterminant l’échéancier d’apurement des arriérés de salaires restants.

Avant l’hôpital Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo, le CHU de Brazzaville, l’hôpital général de Dolisie et l’hôpital général de Loandjili à Pointe-Noire ont observé récemment des mouvements de grève pour les mêmes revendications ou presque.

Depuis la chute des cours du pétrole, les jarres des finances de l'Etat congolais sont tellement percées que le gouvernement a des difficultés à payer les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités et les bourses des étudiants.

La chute du prix du baril du pétrole ne pourrait en aucun cas être brandie comme la cause principale du retard dans le paiement de salaire des fonctionnaires. Moins encore être un bouc émissaire pour justifier l’économie congolaise qui est actuellement en péril.

Selon une source digne de foi, la fin du calvaire des fonctionnaires, retraités et étudiants congolais n’est pas pour demain. Ils emprunteront aussi longtemps que possible ce chemin de croix.

Jean-Jacques DOUNDA / les Echos du Congo-Brazzaville