Thierry Moungalla interviewé sur Canal+ sur « l'albinisme en Afrique »

Le ministre congolais de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla a été interviewé ce lundi matin par une équipe de Canal+, conduite par son directeur général M. Belle, pour le compte de l'émission "Bonjour Santé" de cette chaîne, consacrée à l'albinisme en Afrique et son incidence sur la vie politique d'un responsable gouvernemental comme lui.

L'albinisme, identifié comme une maladie d'origine génétique, survient chez l'homme en raison d'une insuffisance dans la production du pigment appelé « mélanine », qui donne sa couleur à la peau.

Les personnes atteintes d'albinisme, appelés « albinos », peuvent notamment être très vulnérables au cancer de la peau et souffrir de problèmes de vision.

Alors que près d'une personne sur 17 000 dans le monde est atteinte d'albinisme, ce taux est généralement plus élevé sur le continent africain, ou selon les pays, entre 1 personne sur 5000 (1/5000) et 1 personne sur 15000 (1/15000) sont atteintes d'albinisme.

Les personnes albinos sont souvent victimes de discriminations du fait leurs apparences différentes, dans le monde entier, mais la discrimination à laquelle sont confrontés les albinos vivant en Afrique subsaharienne est beaucoup plus importante que dans le reste du monde.

Les formes de sorcellerie pouvant être pratiquées dans les pays subsahariens sont une source intarissable de préjugés et de craintes pour les personnes albinos vivant en Afrique, où la magie et les superstitions abondent.

Dans certaines traditions locales, on pense que les organes des albinos sont dotés de pouvoirs magiques et qu'ils apporteront chance et santé à ceux qui en disposent.

Pour cette raison, les personnes albinos peuvent être victimes de violences de la part de ceux qui, à travers eux, voudraient devenir riches, trouver un bon époux (ou une bonne épouse), ainsi que de ceux qui voudraient retrouver la santé.

Les albinos peuvent être kidnappés et subir des amputations, entraînant la mort dans certains cas.

Dans certaines traditions locales, les potions qui sont produites avec les organes des personnes albinos sont considérées comme médicinales.

Bien que près de 700 attaques aient été enregistrées dans la région subsaharienne au cours de la dernière décennie, il est estimé que le bilan réel est beaucoup plus élevé.

La Tanzanie et le Malawi sont les pays africains qui se distinguent par les cas de violence contre les personnes atteintes d'albinisme.

Bien que les sociétés africaines prennent conscience que le nombre de morts et d'enlèvements a augmenté, ces dernières années, les personnes albinos continuent d'être confrontées à de nombreux problèmes, notamment dans leur vie quotidienne.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville