Nkayi paye parfois cruellement le revers de la médaille. La cité sucrière située à environ 300 kilomètres de Brazzaville, dans le sud-ouest du Congo, a perdu l’une de ses 71 620 âmes. Merveille Bazonzila est partie beaucoup trop tôt. Elle n’avait que 22 ans. Son décès qui plonge toute une ville dans la tristesse est survenu suite aux sévices subis dans un poste de gendarmerie. Cette semaine, la douleur étreint toute une ville qui pleure sa fille trop tôt, trop vite, disparue, au nom de la bêtise humaine.
La jeune femme, souffrante d’une épilepsie chronique, avait été interpellée par la gendarmerie pour n'avoir pas porté de masque facial. Elle a été tabassée sur place avant d’être embarquée comme un sac de friperie dans un véhicule.
Le drame a profondément marqué toute une ville. Une mort qui laisse un souvenir impérissable dans les esprits des habitants.
Le cœur de Merveille s’est soudain arrêté de battre. Mais la douceur de cette jeune fille caressera toujours le cœur des siens comme il savait le faire, c’est-à-dire chaleureusement, histoire d’atténuer la froideur de la mort.
Plusieurs jeunes de Nkayi ont fait part de leur indignation concernant la mort de Merveille. C'est tellement déshumanisant que certains ont lancé une campagne publique juste pour que la vie de la victime soit reconnue et obtenir la dignité d'une justice.
L'imprudent gendarme a déjà reçu les coups des manifestants en colère. La population de Nkayi a refusé même de souscrire à cette demande du port de masque pour protester contre la violence de la gendarmerie.
Les pensées des Echos du Congo-Brazzaville vont bien sûr vers la famille de la jeune défunte.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville