Congo : Les oubliés de l'eau potable

Les populations de Moungoundou-sud dans le Niari sont toujours en attente de l'électrification de leur ville et de son adduction en eau potable.

« Nous sommes une ville d’environ 5000 habitants. Alors nous ne comprenons pas pourquoi les autorités ne mettent pas tout en œuvre pour nous sortir de l'obscurité et mettre fin à notre calvaire de consommation d'eau de puits et de marigot, sources de nombreuses maladies », nous a confié un chef de quartier.

« Non seulement on n'a pas le courant mais encore nous devons chaque jour parcourir 1 à 2 kilomètres pour aller chercher de l'eau qui n'est pas propre. Et en saison sèche ça devient terrible. Aidez-nous à vivre mieux heureuses », a-t-il ajouté.

Moungoundou-sud à l’instar de nombreuses villes du Congo-Brazzaville en développement, ne cesse de s’étendre. Sa population est de plus en plus croissante, les quartiers précaires aussi. Les besoins en eau des populations sont grandissants.

La compagnie nationale d’électricité E2C prouve de plus en plus son incapacité à répondre aux besoins des populations.

La passivité de l’Etat couplé à l’extrême pauvreté ont conduit les populations à la mise en place des puits, les sources et les cours d’eau pour leurs besoins élémentaires.

Par conséquent les habitants consomment de l’eau souillée au détriment de leur santé. Cette situation est connue dans de nombreuses villes congolaises.

En effet, pour le Congo dont le régime de pluie est important, la production d'eau potable est pourtant insuffisante pour satisfaire la demande. Avoir de l’eau potable est devenue un luxe.

Vétusté des infrastructures, défaillances dans la gestion et le suivi de l’exploitation des ouvrages, insuffisances dans l’entretien des machines, difficultés d’acquisition de nouveaux outils de production et de distribution, forte croissance de la population urbaine, tels sont les principales causes auxquelles il faut trouver des solutions.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville