Faut-il désinfecter les rues pour combattre le Coronavirus ? Sans certitudes sur l’efficacité de la mesure, peut-être aussi nocive pour l’environnement et les personnes, les villes congolaises avancent en ordre dispersé. Depuis quelques jours pourtant, Brazzaville a commencé à imiter la Chine ou la Corée du sud en aspergeant rues et espaces publics.
Il n’est plus rare de croiser aux aurores des hommes en combinaison blanche intégrale qui pulvérisent, autour des centres commerciaux, une solution fortement diluée d’eau de Javel, censée éliminer virus et bactéries.
Il ne s’agit pas d’un remède miracle, mais d’une action complémentaire au titre de la salubrité publique. A ce jour nous ne devons négliger aucune piste.
Avec seulement 9.000 cas recensés aujourd’hui et 400 morts sur l’ensemble du continent, l’Afrique affiche un bilan en trompe-l’œil qui ne rassure ni les experts, ni la communauté scientifique qui envisage avec inquiétude les effets d’une pandémie de Covid19 sur le continent.
Des scientifiques prévoient 450.000 cas de coronavirus en Afrique d’ici début mai 2020.
Au Congo Brazzaville, le nombre de morts du Covid-19 est passé à cinq tandis que les contaminés sont quarante-cinq dont trente-deux à Brazzaville et treize à Pointe-Noire, selon le point épidémiologie fait en date du 4 avril par le Dr Gilbert Ndziessi, coordonnateur national technique de la riposte contre l’épidémie.
Par ailleurs, le nombre des cas de transmission locale est passé de onze à douze dont huit dans la ville océane et quatre dans la capitale.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville
