Covid-19 : Pointe-Noire ne respecte pas les règles du confinement

Denis Sassou N’Guesso et Clément Mouamba auraient-ils dû davantage faire peur aux congolais ? Telle est la question que se posent bon nombre de maires de petites et grandes villes congolaises. Car, à l'instar de ce qui se passe dans plusieurs quartiers de Brazzaville, les habitants de Pointe-Noire ont du mal à respecter le confinement et continuent de se promener dans les rues comme si de rien n'était.

Faire respecter le confinement dans certaines villes congolaises, n'est pas chose facile. Les contrôles se multiplient, mais, la ville de Pointe-Noire, capitale économique du Congo, a violé à répétition le confinement imposé samedi dernier par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso pour lutter contre le coronavirus.

De plus en plus d'exaspération face aux incivilités. Trop de monde au marché Tié-Tié ce vendredi. Ceux qui respectent le confinement ne comprennent pas que d'autres ne le fassent pas.

Dans plusieurs quartiers de la ville océane, des habitants continueraient de se recevoir à dîner, de sortir ou de faire des virées à motos et en voitures à plusieurs.

« Pensez-vous vraiment que je peux attraper ce virus ici à Pointe-Noire? » répondent ces imprudents, aux agents de police qu'ils rencontrent et qui leur intiment l'ordre de rentrer chez eux.

Sortir n'est pas interdit, rester chez soi est recommandé. Voilà l'ambiguïté. En cette période de crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus, l'Etat doit veiller à une équité dans la répartition des effectifs de Police sur toute l’étendue du territoire national.

Les élus de petites et grandes villes congolaises doivent aussi faire œuvre de pédagogie pour faire rentrer chez eux leurs concitoyens.

Le comportement de l’auteur du déni doit provoquer une mise en danger d’autrui, ce qui suppose nécessairement la présence, au moins potentielle, « d’autrui ».

Les vecteurs exacts de transmission du virus ne sont pas connus avec certitude. Cependant, au vu de la récente expansion observée du COVID-19, il est probable que la contagion soit forte.

« Autrui » est donc susceptible d’être entendu largement, comme toute personne susceptible d’être contaminée par celui qui ne respecte pas son confinement.

Les policiers et autres personnes dépositaires de l’autorité qui seraient en contact avec l’auteur des faits font également partie d’« autrui ».

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville