L’eau du robinet est un élément de confort qui est aujourd’hui présent dans toutes les maisons à Brazzaville. Ouvrir un robinet pour disposer d’eau potable est un geste d’une grande banalité de nos jours. Alors quand parfois il n’y a plus qu’un mince filet qui coule, nous voilà bien démuni. Si vous avez donc une urgence médicale, vous devrez attendre que le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) réhabilite ses installations d’adduction d’eau. Depuis plusieurs mois, le 4ème étage du CHU-B est privé d’eau, rendant impossible la prise en charge de tout nouveau patient dans le principal hôpital de la capitale congolaise.
Les conditions d’hygiène sont également dangereusement remises en cause puisque les infirmières et médecins ne peuvent pas se laver les mains après chaque intervention pour éviter la transmission de bactéries d’un malade à un autre par manque d’eau.
Les malades ou leurs proches sont obligés de descendre au rez-de- chaussée, contourner le bâtiment, pour prendre de l’eau et remonter au 4ème étage en passant par les escaliers, puisque l’ascenseur est en panne, pour que le malade se lave.
A l’origine de cette situation, les responsables de l’hôpital dénoncent la vétusté des installations et la série de récents délestages de la société de distribution d’eau.
Un véritable « danger » pour les patients internés et le personnel médical y exerçant ! Tous subissent les dommages collatéraux de l’absence de l’or bleu.
Une pénurie qui semble ne pas heurter la sensibilité des pouvoirs publics.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville
