Congo – Transport ferroviaire : La collision entre deux trains lourds fait de nombreuses victimes

 

Un train de marchandises de la compagnie du chemin de fer Congo-océan (CFCO) et un train minéralier de la société Sapro-Mayoko sont entrés en collision, la nuit du dimanche à lundi, dans la zone de Ngondji, près de Pointe-Noire. Le bilan fait état d’une vingtaine de morts, ainsi que de nombreux blessés.

On en sait désormais un peu plus sur la collision entre deux trains, aux premières heures de la matinée de lundi, dans le canton de Ngondji au sortir de la gare de Ngondji. Un problème de régulation, notamment un mauvais aiguillage serait à l’origine de l’accident. L'un venait de Dolisie et l'autre de Pointe-Noire.

Les témoignages recueillis relèvent que les conducteurs d’un des trains, ayant remarqué qu’un autre venait en face, auraient immobilisé leur rame. Convaincus que la collusion frontale était inévitable car en face, on semblait ne pas voir le danger, les machinistes on eu le temps de quitter la locomotive.

Surpris par l’obstacle, les conducteurs de l’autre train n’ont pas eu le temps de freiner. Ils se sont emboutés à toute vitesse dans la rame en stationnement. Le choc frontal leur a été fatal. Les deux conducteurs sont décédés sur le coup.

La violence du choc a été telle que, de nombreux tombereaux, porte-containeurs ont déraillé dans un fracas de tôles froissées, éjectant ou broyant les voyageurs clandestins qui avait pris place au dessus desdits containeurs, notamment sur les trains de marchandises.

Ces pseudos clandestins seraient pour la plupart des commerçants qui préfèrent accompagner ainsi leurs marchandises bien souvent sujettes à des vols. Deux gendarmes convoyeurs de train ont été légèrement blessés.

Avant l’arrivée de la police et la gendarmerie, de nombreux badauds des environs ont eu le temps de faire leurs emplettes.

Pour l’heure, le trafic est suspendu, en attendant de dégager la voie et de la remettre en état.

Beaucoup de personnes évoquent le cas des victimes. Fusent-ils en situation de clandestinité, ces citoyens blessés ou décédés dans de telles conditions interpellent la conscience nationale et devraient tout de même bénéficier de la bienveillance de la république.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville