« Les bébés noirs » n’existent pas à Mossendjo, la police fait bien son travail pour assurer la sécurité des personnes et des biens

Au Congo-Brazzaville, il n'existe pas de ville parfaitement exempte d'insécurité et de crime, mais certaines villes sont réputées pour leur faible taux de criminalité et leur sécurité élevée. Parmi ces villes congolaises, Mossendjo dans le Niari (sud) est souvent citée pour sa sécurité. La ville des palmiers offre un environnement apaisant, avec un taux de criminalité extrêmement bas, permettant de s'y promener la nuit sans crainte et assurant la tranquillité de ses habitants.

Le Congo-Brazzaville fortement urbanisé doit de plus en plus affronter une série de risques urbains diversifiés qu’il cherche à évaluer, à contrôler, voire à annihiler. D’ailleurs, les médias présentent quasi en temps réel les événements catastrophiques, les incidents criminels et les faits divers les plus dramatiques qui surviennent à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Owando… alimentant ainsi la nouvelle construction des risques urbains.

Ces risques prennent souvent la figure des crimes et des actes de violence commis dans les espaces publics. Ils suscitent un sentiment d’insécurité dans la population et particulièrement chez certains groupes sociaux comme les femmes.

Mais à Mossendjo, l'insécurité n'existe pas malgré les difficultés économiques d’une jeunesse tournée vers l’agriculture, le petit commerce, et de plus en plus l’exploitation artisanale de l’or et la casse des pierres.

La population a retrouvé sa quiétude en vaquant à ses occupations, sans peur ni crainte d'agression, quelle que soit l'heure, dans tous les coins et recoins de la  ville des palmiers.

« Chaud », « difficile » ou « sensible », ces adjectifs étaient souvent employés pour qualifier le quartier Banda (Douba ndé) autrement dit tue le !

Mais, au-delà des représentations sociales, des images stigmatisantes et des discours inquiétants, la paix règne aujourd’hui dans ce quartier populaire.

Déstabilisé dans les années 80 et 90 par la consommation de drogue, le quartier Banda (Douba ndé) avait basculé dans une violence aux accents latino-américains.

Une reconnaissance du travail accompli par une dizaine de policiers et un encouragement à poursuivre dans cette voie en dépit du manque de moyens logistiques.

Le premier devoir de l’État - avec les tombereaux d’impôts que nous lui versons chaque année - est d'assurer la sécurité des Congolais. A Brazzaville, Pointe-Noire comme dans de nombreuses villes et campagnes il en est totalement incapable.

Le sentiment d'insécurité dans une commune est influencé par la délinquance, la dégradation du cadre de vie et des contextes extérieurs. Pour le réduire, il est crucial d'adopter des actions locales simples et réactives, telles que l'amélioration de l'éclairage public et la propreté urbaine.

Au cours du traditionnel réveillon d’armes de fin d’année, le 31 décembre dernier à Brazzaville, Denis Sassou-N’Guesso, le chef suprême des armées, a demandé à la force publique de poursuivre, en 2025, l’effort d’éradication complète du grand banditisme dans les grandes villes et à l’intérieur du pays.

En sus de l’éradication du grand banditisme urbain, la force publique devrait également contrôler les frontières nationales afin qu’elles ne soient pas des passoires des hors-la-loi venus d’ailleurs.

« Ainsi, avec la mise en œuvre des missions permanentes comme cela vient d’être dit par le chef d’état-major général des Forces armées congolaises et des quelques instructions que je viens de donner et avec le lien étroit qui existera toujours entre la Force publique et son peuple, nous pensons que nous allons maintenir un climat de paix totale dans notre pays », a déclaré le chef suprême des armées.

Le patron de la police congolaise, le général Obami Itou, qui veut redonner une nouvelle image à Brazzaville, en matière de sécurité, a tracé en août dernier,  le cap en sortant de son bureau. Entouré de ses collaborateurs, il s'est rendu dans le quartier Domaine en proie à une insécurité entretenue par de bandes de jeunes communément appelés bébés noirs, opérant pour les uns en armes à feu et pour d’autres, en armes blanches.

À l'occasion de cette descente, le général Obami-Itou a rencontré des chefs de quartiers et des chefs de blocs. Il a échangé directement avec eux sur les questions de sécurité, mais aussi sur leur implication dans la tâche de la police de rétablir la quiétude dans les quartiers.

Par cette descente, le général Obami-Itou a voulu montrer que la police restera proche des populations. En même temps, la police a besoin de ces populations dans sa mission de sécurisation de nos villes.

L'objectif de cette descente aura donc été de raffermir le lien police-population.

Bravo à la police d’avoir pulvérisé, avec peu de moyens, toutes les poches de résistance de l’insécurité à Mossendjo !

Un bel exemple à suivre pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui dans toutes les grandes agglomérations du pays.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville