Congo-Libre propos d'Anicet Massengo Mbemba : La paix implique le goût pour le calme et la capacité à vivre sereinement avec l'autre

La paix est un concept qui désigne un état de calme ou de tranquillité ainsi que l'absence de perturbation, de trouble, de guerre et de conflit. Elle correspond aussi à un idéal social et politique. La paix désigne l'entente amicale de tous les individus qui composent une ou des sociétés civiles et/ou militaires. Elle n'implique pas l'absence de conflits, mais une résolution systématiquement calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie en communauté, principalement par l'écoute, la compréhension, le dialogue, la négociation ou par des échanges de biens tel le commerce ou le troc. La paix implique également le goût pour le calme, ainsi que la capacité à vivre sereinement avec l'autre : individu ou société. En cela, la paix est l'intérêt commun pour le développement qui prend ses racines dans la prospérité. A propos de la paix, voici ce que pense Ngudi Nganga, Mbuta Massengo Mbemba Anicet, Chef spirituel des Ngunza-Matsouanistes au Congo :

« La Paix,

Il est dit en kongo : YENGE KIENO autrement dit en français PAIX A VOUS

Mama, Tata, souvenez-vous que nous vivons dans la paix sans y penser.

La paix c’est aussi Espérer dans la fraternité, Apprendre l’humilité.

L'illusion peut aussi se manifester chez des individus qui pensent être ’’droits’’, authentiques.

Les bonnes intentions ne suffisent en aucun cas et l'histoire des hommes démontre continuellement que les meilleures intentions produisent souvent les résultats les plus catastrophiques, les guerres constituent un exemple significatif à cet égard. Sur la voie de la sincérité surgissent donc de multiples obstacles dont le plus redoutable reste celui de l'ignorance volontaire ou non.

L'abus de langage peut aussi perturber la paix du village ou provoquer des combats et des procès.

Le mari qui déteste les querelles, décide qu'il vaut mieux n'avoir qu’une femme et avoir la paix à la maison. Beaucoup de femmes font du bruit comme celui que fait un groupe qui se soûle.

Il est dit en kongo, VASABUKILANGA NKELE NKWELA KA VASABUKILANGA NKELE MVITA KO autrement dit en français : « Où le fusil de mariage traverse, ne traverse jamais le fusil de guerre ».

Mais cette paix collective ne doit pas être retenue que comme le contraire de la guerre, du conflit et de la haine. C'est également un désir de tranquillité de l'être, du bien vivre avec les autres mais également et avant tout avec soi-même. Car comment être en paix avec sa famille, son voisin, son prochain si nous ne sommes pas en paix avec nous-même.

Un sage a dit avec humour : « La vraie paix, c’est quand il y a la guerre ailleurs ». Cette boutade porte une vérité profonde car elle signifie que notre sentiment de paix est renforcé par les malheurs de la guerre, vécus au même moment par les autres peuples. Mais aujourd’hui, peut-on sérieusement épouser cette thèse alors que les guerres portées sur le sol d’autres pays ont une incidence directe sur les populations du pays qui les exportent ?

Que les besoins humanitaires ne cessent de creuser le fossé entre pays riches et pays pauvres, le coût des dépenses d’armement qu’ils soient conventionnels ou nucléaires pèsent sur les économies des pays concernés qu’ils soient agresseurs ou agressés.

Que la guerre se fasse autrement, c’est à dire non dans la violence et la destruction, mais dans la contestation, la dispute, la remise en cause des inégalités, du mépris et de la violence cachée.

La Paix est-elle vraiment le remède souverain ou le « souverain bien » ?

Certes non ! S’il s’agit seulement d’être tranquille ; La paix ne se définit plus simplement comme « le contraire à la guerre ».

Mama, Tata souvenez-vous du désir consistant à combattre non seulement les ferments de haine et d’hostilité, mais aussi la bonne conscience.

Dès lors, la spiritualité doit penser à la fois la Paix dans son idée, la guerre dans sa réalité et l’avenir dans ses possibilités.

Prenons l’idée du développement durable qui par essence est porteuse d’immenses espoirs, car sur notre planète, des millions de personnes souffrent de la faim.

Il est dit en kongo, YENGE YE ZOLA autrement dit en français : PAIX ET AMOUR. Si vous êtes en paix avec vous-même, car être serein, c’est partager la paix. Si vous vous aimez, car s’aimer c’est pouvoir aimer les autres, en sachant que Paix et Amour représentent le droit chemin. La paix est l’élément essentiel et fédérateur de notre vie. Rien n’est possible pour donner vie à notre maxime dans ce qu’elle contient d’humanisme utile à toute et tous : PAIX ET AMOUR.

Le nom KONGO signifie aussi PAIX. Chacune et chacun peut se déterminer librement sur sa propre liberté de conscience, son idéologie dans la société, la laïcité nous le permet encore, mais quand même, en toute conscience, je suis fier de ne pas être du côté du manche !

Alors s’il y a la Paix du cœur et l'amour dans le cœur, quoi de plus normal que d'avoir la joie dans son cœur. Le monde est un immense tapis, plus les couleurs de la laine sont variées, plus le tapis sera beau, plus les nœuds seront serrés plus le monde sera solidaire, plus les brins seront nombreux, plus le monde sera doux mais cela, il nous faut une bonne trame : « LA PAIX »

L’idée de fraternité universelle et, par conséquent, le projet de construction d’un monde où toutes les femmes et tous les hommes pourraient vivre dans la paix et l’harmonie.

Pour la petite histoire, il était une fois, une vieille dame initiait sa petite-fille à propos de la paix : "Une lutte est en cours à l’intérieur de moi", disait-elle à l’enfant. "C’est une lutte terrible entre deux loups".

"L’un est plein d’envie, de colère, d’avarice, de mensonge, de cupidité, de supériorité, de fausse fierté".

L’autre est bon, il est paisible, heureux, serein, humble, généreux, vrai, rempli de compassion.

Cette lutte a aussi lieu en toi, mon enfant et en chaque personne.

La petite-fille réfléchit un instant et interrogea sa grand-mère : "Grand-mère lequel de ces deux loups va gagner la lutte ?"

La vieille dame sourit et répondit simplement : "Celui que tu nourris, ma grande".

Il est dit en kongo, WANENA MFUNI, YENDA NSEKE autrement dit en français : qui veut péter s'éloigne.

PAIX A TOI ! Matondo ! »

Ngudi nganga Massengo Mbemba Anicet, Chef spirituel des Ngunza-Matsouanistes