Congo-Unesco : Séminaire de renforcement des capacités dans l’administration éducative et redynamisation du SIGE, en vue de la maîtrise des mécanismes de l’accélération de l’ODD4

La Commission Nationale Congolaise pour l’UNESCO, les trois Ministères des enseignements, les Universités Marien Ngouabi et Denis Sassou Nguesso ont procédé à l’ouverture, ce 29 octobre 2024, dans l’auditorium de la présidence de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville du séminaire de renforcement des capacités dans l’administration éducative et redynamisation du Système d’Information et de Gestion de l’Educative (SIGE). Sous les hospices du Secrétaire général de la Commission nationale congolaise pour l’UNESCO, M. Gabriel Bokoumaka, représentant la ministre de l’enseignement supérieur, présidente de la Commission Nationale Congolaise pour l’UNESCO, en présence de M. David Boké, inspecteur général de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

Le séminaire qui concerne le lancement des projets du PP (Programme de Participation 2024-2025) est organisé à l’endroit du personnel des directions des études et de la planification des trois Ministères des enseignements ; des directeurs départementaux des Ministères des enseignements ; du personnel des inspections des enseignements et du personnel de la Commission Nationales Congolaise pour l’UNESCO. Ceci, afin de renforcer leurs capacités dans l’administration éducative et redynamiser le Système d’Information et de Gestion l’Educative (SIGE), en vue de la maîtrise des mécanismes de l’accélération de l’ODD4.

Dans son allocution, M. Gabriel Bokoumaka a annoncé le lancement de trois projets financés par l’UNESCO, dans le cadre du Programme de Participation du biennium 2024-2025.

« Pour rappel, le Programme de Participation, le PP en jargon Unescoïen, permet à l’Organisation de financer des projets nationaux et sous régionaux présentés par les Etats membres à travers leurs Commission Nationales. Pour ce biennium, le montant alloué à l’ensemble des 197 Etats membres et membres associés par une résolution de la Conférence Générale, en sa session de novembre 2023, représente un montant de plus de 12 millions de dollars américains. Les 3 projets approuvés pour notre pays le Congo ont un montant global de 75.000 dollars », a-t-il déclaré.

A ce jour, le Congo bénéficie de 3 projets approuvés sur les 6 projets nationaux et un projet sous régionaux présentés.

Les trois (3) projets approuvés sont les suivants : projet sur l’exécution et le suivi de l’ODD4 ; projet sur la vulgarisation de la convention internationale de lutte contre le dopage dans le sport et le projet sur la sensibilisation des jeunes responsables des médias et des radios communautaires, à la culture de la paix, à la lutte contre les violences en milieux scolaires, à la responsabilité quant au phénomène des fakes news.

Pour sa part, M. l’inspecteur général de l’enseignement s’est réjoui de l’organisation d’un tel séminaire, qui vient à point nommé pour une amélioration conséquente dans l’administration éducative sous tutelle afin de redynamiser le système d’informations et de gestion éducative.

« La Communauté internationale avait adopté en septembre 2015, un agenda de travail nommé Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ce programme se définit en 17 objectifs de développement durables couvrant 5 dimensions à savoir : le développement humain ; la prospérité ; la planète terre ; les partenaires et la paix », a rappelé David Boké.

« Ce programme accorde une place de choix à l’ODD4-Education 2030, considéré comme la clé de voûte autour de laquelle gravitent les autres ODD en raison de son caractère transversal. A cet effet, il convient de préciser que l’éducation apparait comme un catalyseur au sein de cet ambitieux programme », a-t-il renchéri.

Cependant, en dépit des nombreux séminaires et colloques organisés aux niveaux mondiaux et sous régionaux, la mise en œuvre de l’ODD4 se heurte à plusieurs difficultés, singulièrement dans le domaine de renseignement des formulaires de l’Institut des Statistiques de l’UNESCO.

« En ce qui concerne les administrations des 3 Ministères du secteur de l’éducation en République du Congo, à savoir : le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique ; le Ministère de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation et le Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel, l’on constate ce qui suit : l’indisponibilité des statistiques actualisées dans les administrations centrales ; l’inexistence de l’Internet de haut débit dans ces administrations », a fait remarquer David Boké.

Selon lui, ces difficultés ont abouti à des recommandations telles que, la Commission Nationale et l’UNESCO doivent jouer un rôle décisif auprès des décideurs de l’éducation afin d’attirer leur attention sur la nécessité de mise en place des Systèmes d’Information et de Gestion de l’Education (SIGE) puis mener des réflexions en matière de publication annuelle des statistiques de l’éducation.

A noter que ce séminaire vise à l’accélération de l’ODD4 à travers l’appropriation de ses mécanismes de suivi-évaluation des indicateurs et la redynamisation du SIGE.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville