La communauté Ngunza-Matsouaniste du Congo-Brazzaville a procédé, le 20 octobre 2024, à la dédicace du ’’Kimoko’’ de Bifouiti et au bureau qui va le conduire, situé au numéro 2161 de la rue Bakembo, dans le premier arrondissement de la capitale, Makélékélé. L’événement a été placé sous le patronnage de son chef spirituel, « Ngudi nganga, Mbuta Massengo Mbemba Anicet ». En présence d’un invité d’honneur, l’honorable Joseph Dadys Badiabio, député de Makélékélé II, président du Parti UDH-Yuki et de toute la communauté Ngunza, présente à Brazzaville.
La fête a été grandiose pour les adeptes de Matsoua, Kivukissi, autrement dit, le sauveur Matsoua. C’est par le rituel du feu que le culte de dédicacé a commencé. Le feu, signe de la lumière, qui doit être attisé par les hommes ; ce feu qui repose sur 3 piliers, symbole de l’unité et de l’amour. Amour du prochain dans sa totalité.
Ce feu doit faire qui demeurera allumé pour illuminer les consciences des hommes et des femmes qui ont choisi comme guide spirituel, André Grénard Matsoua.
Dans son sermon, le dirigeant a parlé de la liberté et de l’indépendance. C’est dans la liberté et l’indépendance que l’être humain se procure la maturité spirituelle, qui engendre à son tour l’autonomie et/ou l’indépendance matérielle. 5 commandements ont été remis au nouveau chef du Kimoko afin qu’il exerce avec clairvoyance et dévouement. 3 pouvoirs constituent le socle de l’existence à savoir : spirituel, scientifique et politique.
« La liberté, c’est accompagner l’acte volontaire, et même lorsque l’action est empêchée, il nous reste le sentiment que c’est nous qui décidons de la direction de notre volonté. Chacune et chacun doit faire preuve de discernement. L’enseignement de Mfumu Kimbangu tournait autour de la dénonciation des sévices infligés aux peuples opprimés, à la lutte pour leur libération sur le plan spirituel », a évoqué le célébrant du double culte.
Aussi, a-t-il prôné l’émancipation de la femme et la mise en valeur de nos principes fondateurs des sociétés traditionnelles, donc le culte de nos ancêtres.
Prêchant la parole des Saintes écritures, Mbaloula Roland Wilfrid a, dans son exhortation pris l’images des abeilles. Celles-ci, qui vivent en groupe et travaillent aussi en groupe, produisent du miel. Ce miel succulent et plein de saveur devrait être le modèle parfait des Ngunza-Matsouanistes. Aliment à plusieurs vitamines, le miel est en substance le nutriment qui doit donner vie et continuité dans l’existence de tout homme. Susciter le vivre-ensemble dans l’amour fraternel et le bon voisinage. Le partage et l’assistance mutuelle pour pérenniser l’œuvre de Matsoua et continuer à vulgariser ses enseignements.
Réagissant à l’issue de cette double célébration, l’honorable Badiabio a exprimé sa satisfaction sur les enseignement reçus. « Un message de paix, d’amour et de vivre-ensemble, comme en politique, nous tous, nous défendons et vulgarisons les mêmes idéaux. En fait, nous menons un même combat, celui des valeurs morales et citoyennes. N’y a pas d’incompatibilité quand on est chrétien et faire de la politique. Bien au contraire ! Quand vous allez à l’Eglise, nous avez des messages qui ont tendance à l’apaisement. Et c’est ce qu’on recherche en politique », s’est-il exprimé.
L’édification de ce Kimoko de Bifouiti, c'est-à-dire dudit Temple, a coûté une bagatelle de cinq (5) millions de Francs CFA.
VALDA SAINT-VAL /Les Echos du Congo-Brazzaville