Nuage de poussière soulevé par des véhicules de passage, les mouches, la boue après chaque pluie diluvienne, de nombreux commerçants spécialisés dans la vente des fruits, au marché de Diata à Makélékélé, dans le premier arrondissement de la commune de Brazzaville, continuent toujours de mener leurs activités. Ceci sans se soucier des conditions d’hygiène qui exposent leurs clients à de nombreuses maladies (le choléra, la typhoïde, les amibes et vers intestinaux, les maladies pulmonaires...).
Cette pratique pose là, un réel problème d'hygiène alimentaire au Congo-Brazzaville, car l'aliment vendu à même le sol est déjà, que l'on veuille ou non, souillé par des germes microbiens.
La vente des fruits à même le sol semble prendre une ampleur dangereuse au marché de Diata. Ils sont facilement en contact avec certains parasites dangereux pour la santé humaine. Et par malchance, l'acheteur qui les consomme peut aussi facilement être contaminé.
Le plus souvent, on est surpris par certains symptômes fréquents, à savoir les crampes d'estomac, les fièvres intermittentes, les diarrhées, les nausées, les vomissements et autres.
Chacun est en droit d’avoir accès à une nourriture pouvant être consommée sans danger, nutritive et en quantité suffisante. Or, aujourd’hui, près d’une personne sur dix dans le monde tombe malade après avoir consommé des aliments contaminés.
Lorsque les denrées alimentaires sont impropres à la consommation, les enfants ne sont pas en mesure d’apprendre et les adultes ne sont pas en mesure de travailler. Le développement humain est impossible.
Il ne peut y avoir de sécurité alimentaire sans sécurité sanitaire des aliments. Dans un monde où la chaîne d’approvisionnement alimentaire se complexifie, tout incident lié à la sécurité sanitaire des aliments a des répercussions négatives sur la santé publique, le commerce et l’économie.
Pourtant, la sécurité sanitaire des aliments est considérée comme allant de soi. Tant qu’on n’est pas victime d’une intoxication alimentaire, on n’y prête généralement pas attention.
Des aliments impropres à la consommation (contenant des bactéries, des virus, des parasites ou des produits chimiques nocifs) causent plus de 200 maladies, de la diarrhée au cancer.
Vivement que les commençants congolais fournissent des efforts visant à garantir que la nourriture que nous consommons est sans danger.
Si vous produisez, transformez, vendez ou préparez des denrées alimentaires, vous devez vous assurer que celles-ci ne présentent aucun risque pour la santé.
Tous les acteurs de la chaîne alimentaire sont responsables de la sécurité sanitaire des aliments.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville