Un passage à niveau est une intersection entre une voie de circulation réservée aux usagers de la route et une voie de chemin de fer réservée aux trains. Pour limiter le risque d'accident, le Code de la route prévoit une signalisation bien spécifique permettant d'avertir les usagers de la présence d'un passage à niveau, les incitants à ralentir. Ainsi, des panneaux de danger et des balises sont positionnés le long de la route à l'approche des passages à niveau, des barrières à fonctionnement manuel ou encore des demi-barrières à fonctionnement automatique. Au Congo, le CFCO, pour réguler la circulation et définir le régime de passage, des passages à niveau ne sont plus disposés sur le réseau routier à Brazzaville comme à l’intérieur du pays, a constaté un journaliste des Echos du Congo-Brazzaville.
A Brazzaville, la capitale congolaise, tous les passages à niveau ne possèdent aucune barrière à fonctionnement manuel ou encore des demi-barrières à fonctionnement automatique.
De trop nombreux accidents se produisent encore au niveau de la traversée de ces zones dangereuses. Pour limiter le risque d'accident, les conducteurs doivent avoir conscience du caractère dangereux d'un passage à niveau. En effet, une collision avec un train peut avoir de très lourdes conséquences pour les usagers.
Au moindre indice de l'approche d'un train (barrières qui se ferment, feu rouge clignotant, signal sonore...), le conducteur doit absolument s'arrêter.
Les passages à niveau sans barrières manuelles ou automatiques sont gérés par un agent du CFCO qui a pour charge de siffler fort et de lever haut le drapelet rouge à chaque passage d’un train voyageur ou de marchandise.
Les passages à niveau sont des points sensibles du réseau ferré. On y observe des prises de risque par les usagers de la route.
Que vous soyez à pied, à vélo ou en voiture, il est vital de connaître et de respecter les règles de sécurité routière aux passages à niveau. Pourquoi ? Parce que la distance d’arrêt d’un train est 10 fois supérieure à celle d’un véhicule : à 90 km/h, un train a besoin de 800 m pour s’arrêter. En cas d’obstacle sur les voies, il peut difficilement éviter l’impact.
En juin dernier, le directeur général du CFCO, Ignace Nganga, a dressé un bilan des accidents liés au passage à niveau en République du Congo depuis 2021 et l’on constate une hausse du nombre d’accidents.
« En 2021 nous avons enregistré deux accidents au niveau des passages à niveau, en 2022 et en 2023 nous en avons enregistré 4 et en 2024 nous avons également enregistré déjà 4 accidents, donc nous voyons qu’il y a une forte augmentation», a-t-il signifié avant d’appeler les usagers à se tenir à distance des voies ferrées ainsi qu’au respect du code de la route.
« Tout usager de la route qui traverse un passage à niveau sans faire attention s'expose à un incident. Le train peut l'écraser, l'empaler contre la rame et le traîner sur le ballast avant de le balancer comme un vulgaire insecte. Les locomotives sont des monstres d'une centaine de tonnes et transportent plusieurs marchandises très lourdes. Un véhicule ne fait pas le poids devant une locomotive ou une rame à pleine vitesse », a martelé Ignace Nganga.
En République du Congo sur 886 km de voies ferrées entre Brazzaville et Pointe-Noire et Mont Belo – Mbinda on compte 159 passages à niveau.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville