Affaire Orion Oil : le PCT fustige l’acharnement contre les dirigeants congolais

Suite à l’article publié récemment dans le Journal français "Libération" éclaboussant le président directeur général de la société Orion Oil, Lucien Ebata, et les autorités congolaises, le porte-parole Parfait Romuald Iloki, le secrétariat permanent du bureau politique du Parti Congolais du Travail (PCT, parti au pouvoir), estime qu’il s’agit d’une histoire montée de toutes pièces par les détracteurs du Congo, dans le but de nuire à ses autorités.

«Ces allégations reconnues mensongères, indignes et irrespectueuses ont été largement diffusées par le journal français "Libération" au mépris total des procédures en cours. Le secrétariat permanent du bureau politique relève le caractère complotiste de cette affaire et la volonté de salir l’image du président du Comité central du PCT, le camarade Denis Sassou N’Guesso », a déclaré le secrétariat permanent dans sa déclaration publiée le 13 janvier, à Brazzaville.

Parfait Romuald Iloki note dans ce dossier, qu'il juge grossier et vide par manque de preuves tangibles, un « simple acharnement d’une société étrangère qui tente de déstabiliser les pays africains, notamment ceux d’Afrique centrale depuis une vingtaine d’années déjà ».

Au regard des affirmations « gratuites » savamment orchestrées par ces lobbies étrangers, le PCT dénonce avec la plus grande énergie le « dénigrement et le mépris systématique contre les dirigeants africains ».

En conséquence, Parfait Romuald Iloki exhorte le gouvernement à mener davantage des procédures judiciaires contre les auteurs de ce complot, en vue de mettre définitivement un terme à ces « manigances ».

Il invite ses militants et sympathisants, la majorité présidentielle ainsi que les forces vives de la nation à la vigilance.

En France, le journal Libération a publié un article sur des enquêtes menées en France au sujet de l'entreprise de négoce pétrolier Orion Oil et de son dirigeant Lucien Ebata. Sert-elle à siphonner la compagnie pétrolière nationale au profit de ses dirigeants et de ceux du pays ? C'est en tout cas ce que pensent les enquêteurs français, selon le quotidien. Lucien Ebata, par ailleurs déjà mis en cause dans le scandale d'évasion fiscale « Panama Papers », a été mis en examen en octobre 2021 par le parquet national financier pour « manquement à l’obligation de déclaration de capitaux », « blanchiment » et « corruption active ».

La suite d'une enquête de grande ampleur débutée en 2012 à son interpellation à l'aéroport de Roissy en possession de très fortes sommes d'argent non déclaré.

Sur RFI, le gouvernement dénonce « une publication diffamatoire » et annonce que l'État va déposer plainte.

Thierry Moungala, porte-parole du gouvernement, se dit d'une part consterné par la violation des fondations de l'État de droit par certains magistrats et journalistes français – les journalistes disent avoir eu accès à des pièces qui relèvent de l'instruction. Il rejette catégoriquement tout lien entre le chef de l'État, Denis Sassou-N’Guesso, et cette affaire.

« Du point de vue de notre gouvernement, il s'agit pour l'essentiel d'un acte de diffamation, une publication diffamatoire », déclare Thierry Moungalla, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de la République du Congo.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville