Congo - Édith Lucie Bongo Ondimba: Témoignage de l'ancien Ministre de la Communication et des Zones Économiques Spéciales Alain Akouala

"Lorsque nous préparions en 2010, la visite d’État du Président Denis Sassou N'guesso à Singapour, en Malaisie, nous avions dans la présentation du parcours et de l'environnement de vie du Président Denis Sassou N'guesso, évoqué le rôle, la place et l'importance de Madame Édith Lucie Bongo pour son père et de notre pays.

Les autorités singapouriennes à travers le Ministère des Affaires Étrangères avaient décidé d'octroyer son nom à une nouvelle espèce de fleurs orchidées. Depuis 2011, une orchidée porte son nom pour l'éternité. Elle se dénomme "Édith Lucie Arantha Bitam"ce qui en langue malais veut dire "une étoile dans l'univers". Elle m'a énormément coaché dans mes interventions face aux opposants qui pour la plupart était de la génération du Président, des hommes que j'admirais lorsque, j'étais adolescent.

Son expérience, m'a permis tout en les respectant de les regarder à hauteur d'homme pour défendre les positions du gouvernement. Je peux vous rassurer qu'elle a contribué à l'élaboration de la trame du discours que j'avais lu, lors de l'inauguration du Centre National de Radio et de Télévision de Nkombo. Elle avait estimé, qu'il fallait faire de cette cérémonie, un moment de lancement de la campagne de l'élection présidentielle du futur candidat Denis Sassou N'guesso. Il lui arrivait de m'appeler pour que, je lui lise certains passages de ce discours.

C'était un leader et une femme politique qui avait le soucis de l'avenir du Congo, du Gabon et de l'Afrique en général.

Dans nos discussions, elle sentait, l'émergence de l'Asie, elle était très admiratrice des systèmes de santé et d'éducation cubains.

Elle avait un immense respect pour Ernesto Chéguévara.

Il lui arrivait aussi de me parler de ses échanges avec Thomas Sankara regrettant la fougue de ce Président qui aurait pu être un grand leader pour l'Afrique, s'il avait fait preuve de moins de romantisme révolutionnaire pour plus de pragmatisme révolutionnaire.

L'un n'empêchait pas l'autre, Madame Bongo était un être exceptionnel comme il nous est rarement donné de rencontrer au cours d'une vie".