L’unité nationale au Congo mise en danger : Alain Akouala irrité s’insurge contre BrazzaNews

La presse congolaise ferait mieux, en parlant d'unité nationale, de la mettre en œuvre, plutôt que d'essayer de diviser les congolais. L’ancien ministre des Zones Économiques Spéciales (ZES), Alain Akouala Atipault s’est insurgé quant à la manière avec laquelle nos confrères de BrazzaNews, ont écrit sur la rencontre entre le président de la République, Denis Sassou N’Guesso et la famille du Général Jean-Marie Michel Mokoko : «Mokoko me doit tout. Son grade, ses promotions. Et il veut me prendre le pouvoir pour donner aux BAKONGOS ? Okombi Salissa qui a un moment dormait devant mon portail a voulu de ma fin, vous vous rendez compte ? ».

Si nombreux sur les réseaux sociaux ont dénoncé «une campagne diffamatrice et manipulatrice » menée par nos confrères de BrazzaNews, Alain Akouala Atipault a estimé que cette annonce inexacte et trompeuse porte  atteinte à l'unité nationale, la cohésion sociale et l'ordre public. 

«Tout en respectant votre liberté d’expression et d’écriture, je me permets de mettre sérieusement en doute ces propos. Notre cohésion nationale est déjà trop mise à mal, pour en rajouter. Peace ! », a écrit Alain Akouala Atipault, sur son compte Tweeter.

«Je ne crois pas un seul instant que le Président ait pu tenir de tels propos », a-t-il ajouté.

La première fonction, la plus évidente, attribuée à la presse, est celle d’informer. Mais dès lors apparaît une première difficulté pour savoir ce qui doit faire l’objet d’une information et au-delà de savoir qui peut en décider.

Depuis son indépendance le 15 août 1960, le Congo-Brazzaville a fonctionné sur la base d'un mythe unitaire. L'unité nationale s'est traduite par la mise en place des politiques du pardon en vue de parvenir à une paix impériale. Or, du point de vue traditionnel, une faute mal expiée et un pardon qui aboutit aux calculs stratégiques sont des expressions de rancune.

Ainsi, le fait pour certains, d’avoir produit et normalisé la rancune pendant un demi-siècle, a mis à mal l'unité nationale et participé à la perversion de l'imaginaire traditionnel.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville