Le sénat congolais sera face au gouvernement de la république conduit par le premier ministre Clément Mouamba, le jeudi 23 juillet, pour une séance de questions orales. Cette séance qui s’inscrit en droite ligne des festivités du 60ème anniversaire de l’indépendance, sera entre autres questions, dominée par celles relatives au volet sanitaire, au moment où l’on s’achemine vers la fin de l’état d’urgence sanitaire.
L’attention des congolais sera portée vers le Palais du Parlement jeudi à 15 heures, pour la séance de questions orales au gouvernement.
Si l’on croit savoir que le ministre de la Communication devra répondre aux questions d’au moins un sénateur, il va s’en dire que la ministre de la Santé, celle des Affaires sociales, ainsi que celui de l’Intérieur, ou encore celle des Transports, seront davantage sollicités, Covid-19 oblige.
Au moment où s’amorce la fin de l’état d’urgence sanitaire qui arrive à terme au 30 juillet prochain, les sénateurs auront à cœur de savoir de quoi sera fait demain, alors que la pandémie de la Covid-19 s’installe de façon exponentielle sur l’ensemble du pays.
Les errements dans la riposte face à l’épidémie notamment la question des respirateurs, les insatisfactions notées dans le peuple dans la gestion des dons destinés aux personnes vulnérables, la fausse dispense du payement des factures d’électricité concernées par la période du confinement, la gestion des tests Covid, l’ouverture des frontières nationales au trafic international, les exactions policières et le rançonnage des populations, sous prétexte du non port du masque, autant de questions dont les sénateurs voudront avoir des réponses précises. Et la liste n'est pas exhaustive.
« On va se parler les yeux dans les yeux. On va nommer chat par chat. Trêve de faux-fuyants, car l’heure est grave. On a l’impression que le gouvernement nous tourne en bourrique, pendant que la base nous demande des comptes sur telle ou telle autre sujet touchant à la vie nationale », a confié un sénateur de la majorité.
Quoiqu’il en soit, cette séance prévue pour être retransmise en direct à la Radio et à la Télévision nationales, tient déjà en haleine nombre de congolais, surtout que du coté du Sénat, le président Pierre Ngolo s’est depuis quelques temps, débarrassé des gants pour désigner l’évidence même, de ce qui touche à la vie de la Nation, telles que les choses sont vues par le citoyen lambda.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
