Congo – Justice : Christian Roger Okemba écope de 5 ans de réclusion criminelle

Le procès pour détournement de deniers publics dans lequel comparaissait Christian Roger Okemba a rendu son verdict samedi 18 juillet à Brazzaville. L’ancien maire de la ville capitale écope de 5 ans de réclusion criminelle. Tous les autres coaccusés s’en tirent à bon compte.

Il était poursuivi pour le détournement de 1 milliard 250 millions de  francs CFA, et il comparaissait avec six autres coaccusés, l’ancien maire de Brazzaville est désormais fixé sur sa peine.

Déclaré coupable des faits mis à sa charge, l’homme a été condamné à la peine de 5 ans de réclusion criminelle. Son épouse « Anastasie Eléonore Okemba est condamnée à trois ans de prison avec sursis », a déclaré le président de la Cour criminelle, Christian Oba, énonçant le verdict.

Les deux paieront conjointement et solidairement la somme de 200 millions de FCFA à la mairie de Brazzaville.

Les six autres accusés parmi lesquels l’ancien directeur général du budget, Nicolas Okandzi, n’ont pas été reconnus coupables des faits mis à leur charge. Le président de la Cour criminelle a prononcé leur remise en liberté immédiate.

Pour de nombreux Brazzavillois qui attendaient de ce procès, des peines pour l’exemple dans la lutte contre les antivaleurs, le verdict a un arrière-goût de déception. « C’est la première fois que je vois un tribunal exiger d’un détourneur de fonds, le payement d’une somme inférieure à celle détournée. J’estime que la peine infligée ne reflète pas la gravité de l’infraction et le degré de responsabilité de son auteur. C’est une peine de complaisance qui n’est pas de nature à dissuader ceux qui seraient tentés de faire comme lui », a confié un assistant qui a suivi de bout en bout le procès et qui en est parti très déçu.

Le ministère public na pas non plus manifesté sa volonté de contester la peine. Les accusés Christian Roger Okemba et Anastasie Eléonore Okemba ont trois jours pour faire appel, à partir du premier jour ouvrable qui suit l’énoncé de la sentence, donc le lundi 20 juillet.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville