Congo – Présidentielles de 2021 : Digne Elvis Tsalissan Okombi brave les textes réglementaires sur la campagne électorale

La campagne des présidentielles n’est pas encore lancée que Digne Elvis Tsalissan Okombi semble s’y être déjà engagé. Sa dernière réunion politique tenue à Pointe-Noire est vue par nombre d’observateurs de la vie politique congolaise, comme un bras d’honneur fait à la république, à travers le mépris de ses textes, par un homme qui n’en est pas à son coup d’essai.

Il est en panne de visibilité depuis qu’il avait choisi de régler les problèmes politiques au pugilat, suite aux sanctions prononcées à son endroit au sein de son parti, envoyant même ses ex camarades à l’osto. L’homme n’a en rien changé, Digne Elvis Tsalissan Okombi reste attaché à ces méthodes qui se singularisent par une bravade vis-à-vis des textes de la république.

Sa dernière incongruité est l’organisation à Pointe-Noire d’une réunion appelant au vote du candidat Denis Sassou N’Guesso. Une initiative hors des clous, qui foule aux pieds les lois de la république et dénote d’un réel manque de civisme, pour un ancien ministre de la république.

De nombreuses personnalités politiques ont, sans faire de vagues, dénoncé les activités du groupement politique ‘’Pona ekolo’’, au statut flou mais dont les activités du reste non autorisées et avant terme, sont menées en toute impunité.

Il n’échappe à personne, encore moins aux acteurs politiques, que le ministère de l’Intérieur a récemment attiré l’attention des formations politiques sur le fait que toute action de campagne électorale, sous quelque forme que ce soit, était soumise aux textes réglementaires qui en définissent la période de début et de fin ainsi que les modalités.

Dans le même cadre, le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication a requis il y a quelques jours, le bon sens dans le respect des textes pour l’ensemble des formations politiques, en matière de propagande électorale.

Dire que Digne Elvis Tsalissan Okombi s’exonère de toutes ces dispositions qui sont en outre des mesures d’assainissement du climat politique.

« La loi prévoit des sanctions pour ce type de dérive. Dire que l’homme est un récidiviste qui n’en fait qu’à sa tête. C’est à l’autorité compétente, notamment le ministre de l’Intérieur de faire un rappel à l’ordre à son endroit. Autrement, cela va créer un précédent qui fera jurisprudence. Alors, c’est l’anarchie qui va s’installer. », a confié un responsable politique qui a requis l’anonymat.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville