Congo - Justice : Les avocats du général Mokoko seraient-ils de piètres communiquants ?

Depuis l'hospitalisation du général Jean-Marie Michel Mokoko, ses avocats, installés tant au pays qu'à l'étranger, donnent de la voix, afin de rallier l'opinion à la cause du général Mokoko et obtenir pourquoi pas, son évacuation sanitaire, à défaut, son élargissement. Pourtant, par-delà l'éloquence des prétoires, ces avocats semblent bien à côté de la plaque, en matière de communication, en témoigne cette rumeur faisant état de la présence de médecins angolais au chevet du général Mokoko, rendue officielle par eux.

Les avocats du général Mokoko seraient-ils en contact avec leur client, de qui ils tiendraient toutes les informations qui meublent leurs différents discours, notamment dans les médias ? L'évidence qui semblait se dessiner à ce propos, laisse désormais place au doute et frise même l'imposture, tant ces hommes qui s'expriment en lieu et place du général Mokoko, semblent se passer des règles élémentaires en matière de communication à savoir, la certification des sources.

Le démenti officiel publié par l'Ambassade d'Angola au Congo, sur une quelconque présence de médecins angolais au chevet du général Mokoko montre à l'évidence que ces chevaliers des prétoires n'ont pas de réelle maîtrise de leur sujet.

C'est à se demander, s'ils ont vu les médecins angolais, ou qu'ils en ont entendu parler. Il en est de même pour le test Covid-19 qu'ils ont annoncé positif, alors que les résultats officiels sont négatifs, confirmant d'ailleurs la version officielle, qu'il n'y a à ce jour aucun cas déclaré de Covid-19 à la Maison d'arrêt Centrale de Brazzaville.

Il est à relever que les membres de sa famille, habilités à visiter le général Mokoko, obéissent à un protocole stricte afin d'éviter de l'exposer à quoi que ce soit.

Une parente cadre dans une organisation internationale est exclusivement celle qui assure le relais entre le général Mokoko et le reste de la famille. Or, cette dame, du reste très réservée, n'a nullement fait état de ces affirmations désormais battues en brèche, au point de discréditer les avocats et même de brouiller leur message, pourtant fort à propos.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville