La diplomatie congolaise est en deuil. L’ambassadeur du Congo en Afrique du Sud, Jean-Marie Adoua est mort dans son sommeil dans la nuit du vendredi à samedi, laissant derrière lui sa famille et le personnel de la chancellerie congolaise au «pays arc-en-ciel» en émoi.
Après 9 ans de service, Jean-Marie Adoua avait quitté définitivement ses fonctions à la délégation congolaise auprès de l’Unesco en 2017.
En qualité d’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco, Jean-Marie Adoua avait participé activement, durant sa mission, aux efforts internationaux visant à promouvoir la visibilité du Congo-Brazzaville.
Il incarnait aussi un diplomate attaché à la paix. Le Congo-Brazzaville perd aujourd’hui l'un de ses défenseurs les plus farouches et l'un de ses serviteurs les plus dévoués. C'était le diplomate par excellence, capable d'affronter tous les obstacles et de se dresser pour les intérêts de son pays dans les circonstances les plus difficiles.
Taille moyenne, le regard vif, les gestes amples, le verbe haut et précis, Jean-Marie Adoua était taillé pour la part de comédie allant avec son métier.
Loin de l'image compassée de ses pairs diplomates, il misait tour à tour sur le charme et les colères plus ou moins feintes. Il savait aussi être bavard, parlant volontiers aux journalistes, dont il savourait inlassablement l'attention.
Mais cette personnalité solaire ne craignait pas de se faire ombrageuse. Affronter ses interlocuteurs pour les faire plier avait été sa méthode.
Le diplomate laissera le souvenir de sa diplomatie infatigable au profit du développement, de son amour du pays et de sa quête de la paix.
Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
