Congo - Jean Marie Michel Mokoko: Une hospitalisation qui suscite les rumeurs les plus folles

Après l'avoir annoncé ''entre la vie et la mort'', les réseaux sociaux ont gommé le mot ''vie'' de leurs différents messages jeudi, pour en définitive donner pour mort, le général Jean Marie Michel Mokoko. Un détachement militaire aperçu dans les environs de la morgue municipale de Brazzaville est venu conforter la rumeur, sur ce qu’un dispositif militaire était déployé sur les lieux, eu égard au décès du général Mokoko. Pourtant, rien de tel. L'homme, certes malade, est toujours en soins à l'hôpital Central des Armées Pierre Mobengo. Son état général est relativement stable, quoique très fatigué.

''Jean Marie Michel Mokoko est mort''. La nouvelle a été relayée jeudi à travers les réseaux sociaux, puis le téléphone dans les milieux congolais, au pays, comme à l'étranger. Cette mort semblait marquer l'épilogue d'une chronique qui s'écrivait depuis lundi, quand le général Jean Marie Michel Mokoko avait été retrouvé au matin, inconscient, dans sa cellule.

Conduit d'urgence à l'hôpital Central des Armées Pierre Mobengo, les médecins relèveront que l'homme qui venait de sortir d'un traitement antipaludique, était très fatigué et présentait une arythmie cardiaque.

Aussi, décidaient-ils de l'hospitaliser, en informant au passage l'administration pénitentiaire, comme il est d'usage en la matière.

De là, tout s'est enchaîné, surtout que saisissant l'occasion, ce qui est du reste de bonne guerre, les avocats du général Mokoko sont montés au créneau pour demander sa libération pour cause de maladie, chacun insistant sur la gravité de l'état du patient.

Selon des informations recueillies de sources hautement fiables et même du milieu familial, Jean Marie Michel Mokoko n'est nullement entre la vie et la mort.

Après une série d'examens dont on attend encore les résultats pour certains, le patient était sous perfusion jeudi. Le général Mokoko présentant des antécédents cardiaques, les médecins investiguent également dans ce sens.

Entre autres examens, il est vérifié si le paludisme à bien été traité. Personnellement, le général Mokoko a demandé à subir le test Covid-19, ce qu'il a du reste obtenu et les prélèvements sont en cours d'analyse.

C'est ici le lieu d'ouvrir une parenthèse pour dire que contrairement à ce qui se raconte sur les réseaux sociaux, il n'y a à ce jour, aucun cas déclaré, de Covid-19 à la Maison d'arrêt Centrale de Brazzaville.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville